Lettre 1781 : Mathieu Marais à Pierre Des Maizeaux
A Paris ce 25 septemb[re] 1716
Je n’ay point eu l’honneur Monsieur de repondre à la lettre, où etoient jointes vos Observations ou Jugement critique [1], parce que je ne suis point du tout d’avis qu’on les donne au public qui commence à se fatiguer de toutes ces critiques personnelles. Le point est de donner la Vie de Mr Bayle, et je vois que l’on se bat sur des preliminaires peu importan[t]s. La petite Histoire n’est point de Mr de La Monnoye, je vous l’avois mandé bien certainement et je le scavois de luy-mesme : on la donne à l’abbé Durevest et on a raison, j’ay sçû qu’il en etoit l’autheur [2]. Le recueil fait à l’occasion de cette Histoire contient de bonnes choses et d’autres qui ne le sont pas tant ; je vous en ay mandé mon sentiment, mais cela doit demeurer secret comme j’ai eu l’honneur de vous le dire plusieurs fois et il est inutile que le public sache ce que / l’on pense en particulier de ce recueil. Ainsy Monsieur, suivez votre dessein de la Vie de Mr Bayle et ne l’abandonnez point pour des querelles personnelles et etrangeres. Votre lettre inserée dans les Nouvelles litteraires du 11 e juillet 1716 est courte et bonne [3] et il en faut demeurer là. Celle qui est dans le Supplement du 1 er d’aoust est une critique litterale et qui n’interesse pas tant : je conclus de tout cela que les journaux de Hollande se remplissent de jalousies et de haines et qu’il y a bien loin de là aux Nouvelles de la republique des lettres. Si d’abord qu’il paroitra un livre on le critique, et qu’on fasse la critique de la critique dans des lettres anonimes dont les journaux se rempliront, voila l’idée du Journal des sçavans bien renversée et ce ne sera plus qu’un Mercure satyrique, ou la Gazette de la guerre du Parnasse à laquelle peu de gens prendront part : il n’y a d’excuse à cela que ces lettres se trouvent dans de petites nouvelles hebdomadaires et c’est ce qui peut les faire passer. /
J’ai fait parler par mon ami à Mr Dupuy qui luy a dit qu’il avoit envoyé à Mr le marquis de Gouvernet la reponse à votre lettre [4]. Ainsy Monsieur vous pouvez sçavoir à present cette reponse. Je vous remercie toujours de tout ce que vous voulez bien m’envoyer, et vous invite plus que jamais à ne vous pas detourner de votre grand ouvrage [5].
On voit icy les ouvrages de Despreaux avec des commentaires imprimez à Geneve [6]. Je ne vous en diray pas mon sentiment[,] ne les ayant pas encore vûs. J’en connois l’autheur qui est un advocat de Lyon.
Je ne vous renvoye point votre Jugement critique, qui me paroit devoir estre sup[p]rimé pour ne point activer encor[e] de nouvelles querelles. Le fonds qui est pris de mes Observations [7] faites en courant ne vaut pas la peine d’etre montré et cela doit retenir une autre fois mes pensées. Je suis toujours bien obligé Monsieur de l’estime que vous en faites puisque vous y mettez des ornements [8]. • Je suis toujours parfaitement Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur
P.S. Il n’est pas possible d’avoir les Nouvelles litteraires, ne les pouvant recevoir franches de port.
Je ne trouve point le stile de l’ Avis si pur. Mr B[ayle] n’auroit jamais dit un autheur
Je ne connois point le livre ny l’autheur de La Distinction du bien et du mal [13].
On vient d’imprimer en Hollande les Poesies de Mr de La Monnoye qu’il désavouë [14].
L’abbé Terrasson imprime une reponse aux reproches que lui a fait Mr Dacier dans la preface d’Epictete [15]. Ce ne sera qu’une brochure.
J’oubliois de vous parler de votre P.S. où vous me parlez des actes du consistoire [16][ ;] c’est un vray tresor, et vous ne pouviez vous dispenser, dans les preuves de la Vie, d’y inserer ces actes tout au long, avec la lettre imprimée. Je vous fais mon compliment sur la decouverte de ce tresor. N’oubliez pas le testament de Mr Bayle [17].
Notes :
[1] Ces Observations ou jugement critique de Des Maizeaux , qui sont apparemment restées inédites, visaient, semble-t-il, l’ Histoire de M. Bayle et de ses ouvrages (Genève 1716, 12°). On pourra juger de la teneur de ces Observations de Des Maizeaux d’après celles de Marais lui-même, qui portent sur l’édition amstellodamoise de cette Histoire et sur les textes qui y sont ajoutés : nous éditons celles de Marais dans l’appendice de la présente lettre.
[2] Il y a deux ouvrages distincts qui portent ce titre en 1716 : Histoire de Mr Bayle et de ses ouvrages (Genève, Fabri et Barrillot 1715, 12°), d’une part, et, d’autre part, Histoire de M. Bayle et de ses ouvrages. Par Mr de La Monnoye. Nouvelle édition augmentée des piéces suivantes : 1. Exacte revue de l’« Histoire de Mr Bayle, etc. » contenant des corrections, et des additions considérables, etc. II. Dissertation où l’on découvre le véritable auteur de l’« Avis aux réfugiez », etc. Par Mr de La Bastide. III. Trois lettres critiques sur les éditions, faites à Rotterdam, du « Commentaire philosophique », et des « Lettres » de Mr Bayle ; avec une apostille curieuse, etc. IV. Factum des amis de Mr Bayle, contre la nouvelle édition de son « Dictionnaire », qui se fait à Rotterdam (Amsterdam, Ja[c]ques Desbordes 1716, 12°). Comme il est indiqué dans l’
[3] Nouvelles littéraires contenant ce qui se passe de plus considérable dans la République des Lettres (La Haye, Henri Du Sauzet 1716), iv.17-22 : « Extrait d’une lettre de Mr Des Maizeaux à Mr *** contenant quelques remarques critiques sur l’ Histoire de Mr Bayle et de ses ouvrages, etc. : « Vous avez raison de douter que M. de La Monnoye soit l’auteur de l’ Histoire de Mr Bayle et de ses ouvrages, qu’on vient de réimprimer à Amsterdam avec d’autres piéces : je puis vous assurer, comme le sachant de très-bonne part, que cet écrit n’est point de lui. Ce qu’on trouve de plus curieux dans ce petit ouvrage, ce sont les particularitez que l’auteur a tirées d’un journal, où M. Bayle avoit marqué lui-même les principales époques de sa vie. Encore n’a-t-il pas eu une copie fidéle de ce journal ; et c’est ce qui l’a fait tomber dans quelques fautes assez grossiéres. Celui [ Jean Masson] qui a fait des additions à cette Histoire, sous le titre de Revûë, les a fort bien relevées ; et il y auroit encore mieux réüssi s’il avoit pû consulter le journal même de M. Bayle. [...] Au reste, en publiant la Vie de M. Bayle, j’y joindrai son Kalendarium Carlananum, ou journal, avec les explications nécessaires. ».
[4] L’édition amstellodamoise de l’ Histoire de Mr Bayle et de ses ouvrages fut imprimée par Jacques Desbordes, car Fritsch et Böhm avaient vendu à Wetstein leur privilège de l’édition des lettres de Bayle dès 1715, et Wetstein l’avait revendu à Desbordes, neveu d’ Henry Desbordes, l’imprimeur des NRL. Cette édition de l’ Histoire se fit donc dans la perspective d’une nouvelle édition des lettres établie par Des Maizeaux avec, en tête, la version française de la Vie de Mr Bayle. Des Maizeaux conseilla à Desbordes d’acquérir les lettres conservées en France : il s’agissait des lettres familiales et de tout le corpus des lettres héritées par Charles de Bruguière et acquises par Dupuy, un « tyran de la Société [de Jésus] », selon les termes de Mathieu Marais (lettre à Des Maizeaux du 23 septembre 1711 : BL, Add. mss 4.285, f.77 r). Un échange entre Mathieu Marais et l’ abbé d’Olivet en septembre-octobre 1730 permet de préciser l’identité de Dupuy : « J’ai connu ce M. Dupuy dont vous parlez, qui n’étoit pas un grand docteur et qui avoit acheté plusieurs lettres du neveu de Mr Bayle (Bruguières) qui n’étoit pas un grand docteur aussi ; s’ils donnent ces lettres, il y en a de fort curieuses. » (Marais à d’Olivet du 30 septembre 1730, Journal et mémoires, éd. Lescure, n° XLII, iv.167), et la réponse : « Je n’ai pas encore vu les Essais hebdomadaires du sieur Dupuy. Il doit avoir beaucoup de lettres de M. de La Roque [ Larroque] à Bayle, qui seraient un beau présent au public, s’il suit votre avis il fera bien, mais je crois qu’il n’en fera rien. » (lettre de d’Olivet à Marais du 15 octobre 1730, éd. Lescure, n° XLIV, iv.172). M. Dupuy était donc le rédacteur des Essais hebdomadaires sur plusieurs sujets intéressants, par M. Dupuy, ci-devant secrétaire au Traité de paix de Ryswick (Paris, Etienne Ganeau 18 mai-18 août 1730, 12°), périodique créé précisément dans l’intention de publier certaines lettres de Bayle. On sait peu de choses de lui : il s’appelait Dupuy La Chapelle ; il était un descendant des célèbres frères bibliothécaires Pierre et Jacques Dupuy de l’« académie putéane » et il était fils de Claude Dupuy, conseiller au Parlement (JS, 18 juillet 1707, p.405). Il fournissait des articles de politique étrangère au Mercure de France et publia plusieurs livres moralistes (voir Cioranescu, Bibliographie [...] du 18 e siècle, n° 26.961-26.970). En 1716, date de la présente lettre, il logeait à l’hôtel d’Allemagne, grande rue du Four, Faubourg Saint-Germain (BL, Add. mss 4283). Voir le commentaire assez méprisant de Bouhier sur les « Essais ou plutôt Billevesées hebdomadaires » de Dupuy dans sa lettre à Mathieu Marais du 5 octobre 1730 (éd. H. Duranton, n° 385) ; J. Sgard, Dictionnaire des journalistes, s.v. (art. de R. Granderoute et F. Weil), et Dictionnaire des journaux, n° 402 (art. de M. Fabre). Quant au marquis de Gouvernet, il s’agit sans doute de Charles I Louis de La Tour du Pin Gouvernet (1672-1739), marquis de Lachau, ou de son fils Charles II François René de La Tour du Pin Gouvernet (1703-1772), marquis de Lachau. Marais revient sur Dupuy dans d’autres lettres : « M. Dupuy, l’acheteur des ouvrages de notre ami, m’est venu voir. Il va en Angleterre cette semaine, et il a de grands desseins. Mais je crois que tout cela tombera avec les projets de M. Desmaizeaux, qui m’écrit toujours qu’il travaille, et ce travail n’avance point. On imprime le Supplément et le recueil de lettres que Des Maizeaux a ramassées. Ne mourons point que nous n’ayons vu cela. » (Marais à M me de Mérignac, décembre 1712, éd. Lescure, n° LIX, i.150). « Il [Des Maizeaux] me parle de nouvelles lettres de Bayle qu’il a fait ajouter dans la Bibliothèque raisonnée [tome VI, 2 e partie, 1731, art. IV, p.306-352], et qui viennent de M. Dupuy que M. Valh[é]bert fera réimprimer à Paris avec les autres qui ont déjà paru. Cette marchandise sera bien ressassée. » (éd. Lescure, lettre LIII, du 14 novembre 1731, iv.318) : le projet d’édition de Valhébert, qui portait également sur des lettres adressées à Ménage et à l’abbé Bignon, n’aboutit pas (éd. H. Duranton, n° 526 du 31 mars 1732, et n° 567 du 18 août 1732 ; E. Labrousse, Inventaire critique, p.24-25). Lorsque Desbordes, encouragé par Des Maizeaux, demanda ses lettres à Dupuy, celui-ci refusa de les céder, sous prétexte que la censure française – qui avait interdit l’édition des lettres en France – lui saurait mauvais gré de tourner son interdiction en faisant passer ces documents aux Provinces-Unies. Il devait par la suite céder cet énorme corpus de lettres au bibliophile danois Otto Thott, après la soustraction, semble-t-il, des lettres familiales, cédées aux jésuites, et des lettres de l’abbé Jean-Paul Bignon et de quelques autres personnes d’autorité. Le projet de Desbordes en 1715 n’aboutit donc pas, mais fut ranimé par la Compagnie des libraires d’Amsterdam, qui avait racheté le privilège à Desbordes : l’édition des lettres par Des Maizeaux fut ainsi relancée et devait sortir – avec quarante lettres nouvelles, beaucoup de textes corrigés et une annotation améliorée – quelques années plus tard (Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie 1729, 12°, 3 vol.). Entre temps, Thomas Johnson, associé à ses confrères Pierre Husson et Pierre Gosse, avait acheté à la Compagnie amestelodamoise le droit de publier les lettres en format in-folio, ce qui donna lieu à une nouvelle collaboration avec Des Maizeaux : l’édition des lettres dans les OD, comportant soixante lettres inédites, fut achevée en mai 1731. Voir E. Labrousse, Inventaire critique, p.16-20, 24-25. Dupuy publia dans son périodique Essais hebdomadaires (1730) douze lettres adressées à Bayle par Jacques Abbadie (Lettre 345), Henri Basnage de Beauval (Lettre 344), Isaac de Benserade (Lettre 418), Jacques Du Rondel (Lettre 282), Henri Justel (Lettre 293, 487, 703), Nicolas de Rambouillet, sieur de La Sablière (Lettre 320), Etienne Le Moyne (Lettre 257), Jean Le Clerc (Lettre 281, 285), M me de Windsor (Lettre 277). On peut se demander, enfin, comment Dupuy La Chapelle a pu connaître Charles Bruguière de Naudis. Rappelons que celui-ci avait été pris sous l’aile de Dubos et travaillait comme secrétaire auprès de Bonrepaux. Or, ce diplomate était arrivé à La Haye comme ambassadeur en janvier 1698, peu après la signature de la paix de Ryswick du 20 septembre 1697, et, dans ses publications, Dupuy met en avant son statut de « secrétaire au traité de paix de Ryswick ». Il a donc pu rencontrer Bonrepaux à la suite des négociations et le retrouver – avec Charles Bruguière de Naudis – à Paris dans les services du ministère de Torcy, où tous étaient employés.
[5] La version française de la Vie de Mr Bayle, qui ne devait paraître que dans le premier tome de l’édition du DHC établie par Des Maizeaux (Amsterdam, Pierre Brunel et al. 1730, folio, 4 vol.) et dans une édition distincte (La Haye 1732, 12°, 2 vol.).
[6] Nicolas Boileau-Despréaux, Œuvres avec des éclaircissemen[t]s donnez par luy-même (Genève 1716, 4°, 2 vol.), édition établie avec des commentaires par Claude Brossette. Marais donne cette nouvelle à Des Maizeaux parce que celui-ci avait publié La Vie de M. Boileau-Despréaux (Amsterdam 1712, 12°).
[7] Voir les Observations de Marais en appendice de la présente lettre.
[8] Formule polie pour dire que Des Maizeaux n’ajoute rien d’utile aux Observations de Marais.
[9] Tous ces mots figurent en effet dans l’ Avis aux réfugiés, mais ils sont aussi attestés dans les autres œuvres de Bayle :
[10] La « Lettre sur l’ Avis aux réfugiés » de Marc-Antoine de La Bastide avait été publiée sous le titre « L’auteur de l’ Avis aux réfugiez déchiffré, ou observations touchant l’auteur anonyme, du livre intitulé Avis [...] » dans l’ Histoire de M. Bayle et de ses ouvrages (Amsterdam 1716, 12°), p.297-362 : voir ci-dessus, n.2.
[11] Rabelais, Tiers livre, ch. 5 : « J’entends (respondit Pantagruel) et me semble bon topicqueur et affecté à votre cause. Mais preschez et patrocinez d’icy à la Pantecoste, enfin vous serez ébahy comment rien ne me aurez persuadé […] » (éd. J. Boulenger et L. Scheler, Paris 1955, p.347). Le mot est repris par Molière dans L’Ecole des femmes, acte I, sc. 1, v.119-121 : Arnolphe : « Prêchez, patrocinez jusqu’à la Pentecôte, / Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, / Que vous ne m’aurez rien persuadé du tout. »
[12] L’attribution de l’ Avis aux réfugiés à Bayle est désormais certaine : voir l’édition critique établie par G. Mori (Paris 2007). Dans sa lettre du 20 janvier 1724 (BNF, f.fr. 25.669, p.172-177) adressée aux éditeurs des OD, Marais campe sur sa position : « L’ Avis aux refugiez me paroit mal placé dans le 2 e volume ; cet ouvrage ayant esté desavoüé par Bayle de son vivant, et ne tendant qu’à son deshonneur. » Ce n’est qu’en 1730, cédant à l’insistance du président Bouhier, qu’il devait s’avouer convaincu de la responsabilité de Bayle : voir Lettre 1776, n.7.
[13] Il s’agit de l’ouvrage du bénédictin Alexis Gaudin, La Distinction et la nature du bien et du mal. Traité où l’on combat l’erreur des manichéens, les sentimens de Montagne et de Charron et ceux de Monsieur Bayle, et le livre de saint Augustin « De la nature du bien » contre les manichéens. Traduit en françois sur l’édition latine [...] (Paris 1704, 12°), contre lequel Bayle avait fait publier une lettre dans l’HOS, août 1704, art. VII, p.369-396 : « Mémoire communiqué par Mr Bayle, pour servir de réponse à ce qui le peut interesser dans un ouvrage imprimé à Paris sur la distinction du bien et du mal et au 4 e article du V e tome de la Bibliothèque choisie ». Ce mémoire, dont la première partie seulement concerne l’ouvrage d’Alexis Gaudin, paraît également dans les OD, iv.179-184. Voir Lettre 1651, n.5 et 6.
[14] Poésies de M. de La Monnoye, avec son éloge, publiées par M. de S[allengre] (La Haye 1716, 8°).
[15] Jean Terrasson (1670-1750), membre de l’Académie des sciences en 1707, professeur au Collège royal en 1721, membre de l’Académie française en 1732 et de l’Académie de Berlin en 1749, avait publié une Dissertation critique sur l’Iliade d’Homère, où à l’occasion de ce poème on cherche les règles d’une poétique fondée sur la raison et sur les exemples des anciens et des modernes (Paris 1715, 12°, 2 vol.). Cette Dissertation fit l’objet d’une critique par André Dacier dans la préface de son édition du Nouveau manuel d’Epictète [par Arrien], avec cinq traitez de Simplicius sur des sujets importan[t]s pour les mœurs et la religion, traduits en françois (Paris 1715, 8°). Terrasson répondit par une Addition à la dissertation critique sur l’Iliade d’Homère, pour servir de réponse à la préface de M. Dacier sur le « Nouveau manuel » d’Epictète (Paris 1716, 12°). Dacier devait répliquer par une Dissertation critique sur l’« Art poétique » d’Horace, où l’on donne une idée générale des pièces de théâtre et où on examine si un poète doit préférer les caractères connus aux caractères inventez (Paris 1718, 12°). Sur Jean Terrasson, voir aussi l’édition critique de son Traité de l’infini créé, éd. A. Del Prete (Paris 2007).
[16] Voir H. Bost, Le Consistoire de l’Eglise wallonne de Rotterdam, 1681-1706. Edition annotée des actes avec une introduction historique (Paris 2008), et H. Bost et A. McKenna, « L’Affaire Bayle ». La bataille entre Pierre Bayle et Pierre Jurieu devant le consistoire de l’Eglise wallonne de Rotterdam (Saint-Etienne 2006). Nous publions également les extraits pertinents des actes du consistoire de l’Eglise wallonne de Rotterdam en annexe des tomes de la présente édition.
[17] Voir le testament de Bayle en Annexe I du tome XIII.