Lettre 1277 : Hermann Lufneu à Pierre Bayle

[Rotterdam, le 8 juillet 1697]

 

Lettre à Mr B[ayle] sur l’impossibilité des opérations sympathiques [1] (Rotterdam, Abraham Acher, 1697, 12°, 11 pages non paginées + 101 pages)

 

Notes :

[1Quelques mois plus tôt, dans le journal de Pieter Rabus, Boekzaal van Europe, de janvier-février 1697, p.123-140, avait paru la traduction néerlandaise, faite par Rabus, d’une première rédaction, beaucoup plus brève, de la présente lettre, écrite directement en français par Herman Lufneu et datée « den negenden van Snoeimaand 1697 », soit du 9 février 1697. Le mois précédent, Lufneu avait publié un opuscule intitulé Natuurkundig vertoog over de onmogelijkheid der zoogenaamde sympathetische werking, briefswijze geschreven door Dr. Harman Lufneu, Rotterdammer Stade Arts (Rotterdam, Barent Bos, 1697, 8° : Amsterdam cote : 644 E. 4(2)), daté « den eersten van zomermaand 1697 », soit du 1 er juin 1697 ; voir le compte rendu de Basnage de Beauval, HOS, mai 1697, art. XI. Le présent opuscule, dont l’« Avis au Lecteur » précise que Lufneu l’a rédigé directement en français, a conservé le « fond » du texte du 9 février, mais est enrichi d’additions, d’éclaircissements et de réponses à diverses objections. Il n’est pas identique au texte de l’opuscule néerlandais : bien que beaucoup de passages se retrouvent dans les deux versions, certains détails sur le personnage dont Lufneu critiquait les prétentions médicales ne se trouvent que dans le texte néerlandais et, inversement, certains développements et certaines réponses à des objections sont propres au texte français. Voir E. Labrousse, Inventaire, n° 1.212, où elle fait état de l’aide de C.L. Thijssen-Schoute.
De quoi s’agit-il ? En 1696 à Rotterdam, un débat public opposait deux médecins, Herman Lufneu et Jan Schilperoort, sur les mérites de la médecine dite « sympathique », qui fondait le traitement de certaines blessures sur une « sympathie » supposée entre le corps et certains objets entretenant un lien avec le corps. Cette année-là, la nouvelle se répandit qu’un médecin allemand, Heinrich Reddewitz, savait guérir ses patients en ajoutant une poudre « sympathique » à leur urine. Dans le numéro de janvier-février 1696 du Boekzaal van Europe, parut une attestation de deux anciens patients de Reddewitz qui prétendaient avoir été guéris par cette « méthode ». Dans ce même numéro parut une lettre néerlandaise de Lufneu à Bayle, où il soulevait des objections à l’égard de ces déclarations. Voir Z. van den Elsen, « De Rotterdamse sympathie-kwestie (1696-1697). De co-existentie van natuurwetenschap en tovenarij », Geschiedenis van de wijsbegeerte in Nederland, 11 (2000), p.97-117.

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