Lettre 596 : Gregorio Leti à Pierre Bayle
Notes :
[1] Henri Desbordes, l’imprimeur des NRL à Amsterdam, avait dû rendre visite à Bayle à Rotterdam : sur lui, voir Lettre 276, n.6.
[2] Bayle avait peut-être émis le souhait de disposer d’un « extrait » de cet ouvrage de Leti, mais toutes ses lettres adressées à Leti sont perdues. En tout cas, Leti s’était empressé de lui proposer un tel « extrait » : voir Lettre 528, p.305 et n.5.
[3] C’est le fils, Christophe, de Samuel Chappuzeau par sa femme genevoise, Marie Trichot (morte en juillet 1662), qui, en 1676, avait trouvé emploi à Celle auprès de Georges-Guillaume (1624-1705), duc de Brunswick-Lunebourg de 1665 à 1705. Celui-ci avait épousé en 1676 Eléonore Desmier d’Olbreuse (1639-1722), huguenote, ancienne fille d’honneur d’ Amélie de Hesse-Cassel, princesse de Tarente, épouse de Henri-Charles de La Trémoïlle, et elle avait créé un véritable Refuge français à Celle. Il est fait ici également allusion au père, Samuel Chappuzeau, dramaturge huguenot relaps, un temps précepteur du jeune Guillaume III d’Orange, bien connu de Bayle (voir Lettre 315, n.15), qui avait publié une Relation de l’estat présent de la maison royale et de la cour de Savoye (Paris 1673, 12°) où il qualifiait le duc de Savoie de « comte de Genève », ce qui lui avait valu à Genève une inculpation de haute trahison et un bannissement qui dura jusqu’en 1679. Ne pouvant obtenir un poste de professeur à Genève, Chappuzeau partit en Allemagne et rejoignit son fils en 1682 à Celle, où il entra au service du duc de Brunswick-Lunebourg comme gouverneur des pages. Il devait y mourir en 1701.
[4] Leti reviendra sur ces deux lettres dans son billet du lendemain, 10 juillet 1686 (Lettre 597) : il s’agit sans doute de lettres de recommandation recueillies par Leti au cours de ses pérégrinations dans les cours allemandes. Il semble souhaiter que les éloges accordés par Bayle dans les comptes rendus de ses ouvrages soient plus emphatiques et pense améliorer sa réputation auprès du journaliste au moyen de telles lettres de recommandation.
[5] Sur Antonio Magliabechi, célèbre érudit et bibliothécaire toscan, voir Lettre 517, n.37.