Lettre 620 : à
Notes :
[1] Seules trois lettres de la correspondance de Bayle avec Graevius nous sont parvenues ; celle à laquelle il est fait ici mention, comme beaucoup d’autres, est perdue ; Bayle y avait fait allusion dans sa lettre du 14 juillet 1686 : voir Lettre 599.
[2] François Vavasseur était mort en 1681. Il s’agit ici d’un recueil de ses poésies latines éditées par le Père Jean Lucas, S.J. : Multiplex et varia poesis, antea sparsim edita, nunc in unum collecta. Accesserunt ejusdem nondum editæ Observationes de vi et usu verborum quorumdam latinorum (Parisiis 1683, 8°) : outre les poésies de Vavasseur, Elegiarum liber, Heroicorum liber et Liber [IVtus] epigrammatum, le recueil comporte des vers à la mémoire du Père Vavasseur par le Père Jean Commire, Gilles Ménage, Jean-Baptiste Santeuil et les Pères Jean Martini et Jean Lucas. Entre la première et la deuxième partie, on a relié : Petri Joannis Perpiniani, [...] Aliquot epistolæ [...] proferre in lucem cœperat [...] Franciscus Vavassor.
[3] Ce voyage avait une importance capitale sur le plan politique. En août 1686, Jurieu partit pour Clèves, où Guillaume III d’Orange et Frédéric-Guillaume I er de Hohenzollern, duc de Prusse, dit « le Grand Electeur », devaient se rencontrer officiellement afin de resserrer leurs liens politiques et personnels. C’est la négociation de l’alliance anti-française qui devait préparer la « Glorieuse Révolution » : voir W. Troost, « William III, Brandenburg and the construction of the anti-French coalition », in The Anglo-Dutch moment, Essays on the Glorious Revolution and its world impact, éd. J. Israel (Cambridge 2003), p.299-333. Jurieu prêcha au culte où assista le Grand Electeur et « toute la Huguenotterie était là » selon les termes de l’ Electrice Sophie de Hanovre. On voit à cette occasion que Jurieu faisait figure de prédicateur et de porte-parole des huguenots à la Cour de Guillaume III d’Orange. Voir aussi, H. Bost et A. McKenna, « L’Affaire Bayle », Introduction, p.23.
[4] Pierre Du Bosc avait été nommé troisième pasteur de l’Eglise wallonne de Rotterdam le 28 octobre 1685 : voir Lettre 473, n.12.
[5] Sur Jacob Henricius, co-recteur de l’Ecole latine de Rotterdam, qui habitait la Hoogstraat à Rotterdam, voir Lettre 426, n.2.
[6] Le grand érudit Jacob Gronovius (1645-1716), ami de Henricius, habitait Leyde, mais il avait épousé une Rotterdamoise, Anna van Vredenburch, en 1680. Sur lui, voir P.C. Molhuysen et P.J. Blok (dir.), Nieuw Nederlandsch Biographisch Woordenboek (Leiden 1912), i.986-989.