Lettre 626 : Euverte Jollyvet fils à Pierre Bayle
Notes :
[1] Cette lettre est datée d’une autre main, mais, comme elle fut envoyée à Bayle incluse dans la Lettre 634 du 26 septembre 1686, il n’y a pas de raison de ne pas se fier à cette indication.
[2] Historiographe et conseiller aulique du roi de Suède, Samuel von Pufendorf composa en latin une histoire de la Suède : Commentariorum de Rebus Suecicis Libri XXVI. Ab expeditione Gustavi Adolfi Regis in Germaniam ad abdicationem usque Christinæ (Ultrajecti 1686, 8°), annoncée par Bayle dans les NRL, décembre 1685, cat. iii, et recensée en juin 1686, cat. vi.
[3] D’après l’anecdote rapportée par Suétone dans sa Vie de Virgile, celui-ci, ayant placé au-dessus de la porte du palais de l’empereur un distique élogieux qui fut ensuite réclamé par un certain Bathyllus, ajouta le vers Hos ego versiculos feci, tulit alter honores, « J’ai fait ces vers, un autre en a volé l’honneur ». Le fils homonyme d’ Euverte Jollyvet (1601-1662) dénonce ainsi le plagiat de Pufendorf à l’égard de l’ouvrage de son père, Fulmen in aquilam, seu Gustavi Magni, serenissimi Suecorum Gotthorum, Vandalorum regis, etc.., Bellum sueco Germanicum. Heroico-politicum poëma (Parisiis 1636, 12°).
[4] Sir William Temple (1628-1699) avait conduit à bien diverses missions diplomatiques qui visaient à contrecarrer les projets de Louis XIV : en particulier, il négocia le mariage entre Guillaume III d’Orange et Marie Stuart et, en 1668, il fut l’artisan de la Triple Alliance rassemblant les Provinces-Unies, la Suède et l’Angleterre ; en 1674-1675, il négocia la paix entre la Hollande et l’Angleterre, contre les desseins de Charles II, qui recherchait de son côté une entente avec Louis XIV. C’est donc à l’occasion de la négociation de la Triple Alliance que le fils homonyme d’ Euverte Jollyvet (1601-1662) avait rencontré l’ambassadeur britannique à La Haye. Celui-ci se retira ensuite de la vie publique, résidant à Moor Park, où Jonathan Swift fut quelque temps son secrétaire personnel.
[5] Sur les Blæu, voir Lettre 488, n.10 ; sur les Elzevier, voir W. Alfons, Les Elzevier, histoire et annales typographiques (Bruxelles 1880) ; H.B. Copinger, The Elzevier Press, a handlist of the productions of the Elzevier presses at Leyden, Amsterdam, the Hague and Utrecht (London 1927).
[6] Le chevalier Werden, envoyé extraordinaire d’Angleterre en Suède en 1670 : il s’agit de Sir John Werden ou Worden (1640-1718), homme politique, qui servit comme diplomate entre 1665 et 1672 ; il fut créé baronnet en 1672, devint secrétaire de James, duc d’York, et député de Reigate entre 1673 et 1679, et de nouveau entre 1685 et 1687 ; il fut commissaire à la douane de 1685 à 1697 et de 1702 à 1714.
[7] Magnus Gabriel (1622-1686), comte de La Gardie, homme d’Etat suédois qui encouragea l’étude de l’histoire ancienne de la Suède.
[8] Il s’agit probablement du baron Gustave Rosenhane (1619-1684), avocat aux sympathies cartésiennes, qui mena une campagne contre la croyance aux sorcières. Poète respecté, il est généralement considéré comme le premier à avoir composé des sonnets en suédois.
[9] Matthias Mylonius Biorenklau (ou Biorenklou, Biorenklov, Biorenklow) (1607-1671), secrétaire de la reine de Suède, homme d’Etat et diplomate.
[10] Edmund Frigelius (1622-1675), précepteur et secrétaire personnel du prince royal suédois Charles XI. Après une carrière prestigieuse comme professeur à Uppsala et comme précepteur du futur roi de Suède, il fut élevé à la nobilité et prit le nom de Gripenhielm ; il devint ensuite secrétaire d’Etat, chancelier et conseiller du roi.
[11] Euverte Jollyvet , Fulmen in aquilam, seu Gustavi Magni, serenissimi Suecorum Gotthorum, Vandalorum regis, etc.., Bellum sueco Germanicum. Heroico-politicum poëma (Parisiis 1636, 12°). Voir Lettre 634, où Guy Mesmin donne des extraits de ce poème de Jollyvet.