Lettre 650 : Anonyme à Pierre Bayle

Du 21 me d’octobre 1686

• Tout ce qu’il y a d’ honnestes* gens dans la Republique des Lettres Mons[ieur] estiment extrémement les nouvelles que vous leur donnés de leur patrie ; elle leur paroist plus agréable dans vos ouvrages, qu’à la regarder en elle mesme dans toute son étendüe. Ce n’est pas que vos relations ne soient pas fort justes et fort fideles mais en faisant des portraits comme vous les faites en raccoursi vous avés trouvé le secret de montrer ordinairement les choses par ce qu’elles ont de plus beau ; vous couvrés le reste d’un voile, et vous ne pensés pas qu’il soit necessaire de marquer si scrupuleusement jusqu’aux moindres taches et jusqu’aux moindres défauts de des [ sic] ouvrages qui d’ailleurs meritent assurément l’approbation et des loüanges. Vostre honnesteté* l’emporte sur la justesse de vôtre discernement et pouvant sans affectation trouver quelque chose à reprendre dans les plus belles compositions de ceux qu’on regarde comme des maistres, vous ne voulés pas y toucher, il semble que vous ayés pour eux le mesme respect et la mesme considération que Jules Cesar Scaliger a eüe autrefois pour Virgile [1]. On abuse de tout Monsieur ; vôtre complaisance est peut estre cause du relachement de ceux que vous épargnés ; on croid qu’il vaudroit beaucoup mieux les tenir un peu en haleine, et je connois diverses personnes à qui vous feriés beaucoup de plaisir si vous leur paroissiés quelquesfois dans les sentimens de cet homme de vôtre connoissance qui ne pouvoit souffrir dans Homere mesme ces especes de negligeances qui semblent marquer que l’esprit s’endort [2]. Croyés moy, Monsieur, il y a des gens qui ont besoin d’estre réveïllés et qui devroient apprendre des nouvelles de leurs ouvrages par d’autres que par les imprimeurs qui les achétent ou par les libraires qui les debitent, ou par les applaudissemens de la foule ou, si vous me permettés de le dire, par un homme sage et d’un grand merite mais qui semble avoir trop d’égards pour eux et qui leur paroist trop honneste. Les advis d’un ami sincere qui leur marqueroit franchement leurs fautes leur seroit beaucoup plus avantageux mais s’ils ne sont pas assés dociles pour profiter de ces avis[,] faut-il que la Répub[lique] des Lettres en souffre ? Et vous qui luy rendés d’aïlleurs de si bons offices ne sauriés vous dire en public, Monsieur, ce qu’on ne veut peut estre pas escouter en particulier ? Ceux dont j’ay dessein de parler se tiendroient peut estre plus sur leurs gardes[,] ils escriroient peut estre moins qu’ils / ne font mais ils n’escriroient point sans choix tout ce qui leur viendroit dans l’esprit, ils escriroient pour la posterité qui sera peut estre plus judicieuse ou plus délicate que nostre siecle, au lieu que si vous et moy vivons encore vingt ans Monsieur nous verrons mourir une grande partie de ces ouvrages que les esprits de mediocre* trempe regardent comme des piéces achevées et comme les delices du genre humain. Il faut que je vous descharge mon cœur [3][,] je ne saurois m’empescher de vous dire que le hazard m’ayant fait tomber entre les mains depuis quelques jours les deux premieres de ces Lettres qui vous dites qui seront de main de maistre [4], j’y ay trouvé une negligeance qui m’a surpris, et en quelques endroits un je ne scay quel air de dire les choses qui ne me paroist pas du caractere qu’il me semble qu’on devroit garder en des Lettres qu’on appelle pastorales. Pense-t-on que Mr de Meaux, Mr Pelisson et Mr Nicole, qui ont l’esprit si fin si poli et si delicat, ne releveront pas tous ces endroits là s’ils s’en veulent donner la peine ? Que diriés vous, Monsieur, par exemple, si vous estiés en leur place de ces cachots de cent pieds de profondeur qui de la 3 eme page où ils n’estoient desja pas trop bien placés, reviennent encore à la 5 me ? Ne faudroit-il pas les avoir mesurés la toise à la main pour en parler d’une maniere si précise et si decisive ? Et quel desagrément pour les oreïlles qui aiment l’arrangement des mots, et qui n’aiment pas les vaines redites, que ces cachots profonds obscurs noirs et qui ont cent pieds de profondeur, et ces maux qu’on sent immediatement et sans milieu qui se trouvent à la 7 me page ! Pensés-vous Monsieur que M. l’evesque de Meaux ait beaucoup de peine à repousser le reproche qu’on lui fait de se faire luy mesme imprimer sous le nom de Monseigneur ou de ce qu’on dit que la vanité des evesques ne doit pas aller jusqu’à se donner eux mesmes ce nom ? C’est peut estre le libraire ou un chapelain qui a mis le titre de Monseigneur à la teste de la Lettre pastorale et il ne paroist pas assés clairement que ce soit l’evesque de Meaux luy mesme qui se soit ainsi nommé l’encens à la main pour luy en pouvoir faire un reproche. Je voudrois qu’on n’eust point là dessus à nous alleguer l’exemple des evesques d’Angleterre ; ils sont pairs du royaume il est vray mais on scait aussi que plusieurs evesques de France ont des emplois qui les distinguent et qui leur pourroient faire donner seuls la qualité de Monseigneur. Je voudrois estre persuadé aussi / bien que l’autheur des Lettres adressées aux fideles de France [5] que les plus sages de ces Messieurs les evesques d’Angleterre sacrifieroient volontiers ces titres qui ne sentent pas asses l’humilité d’un veritable ministre de Jesus-Christ à une réformation [...] dans l’Eglize quand on la voudra recevoir. Monsieur l’évesque de Londres [6] est à mon avis un des plus honnestes hommes du monde, mais j’eusse souhaité de luy qu’il n’eust pas souffert sans chagrin, qu’on le saluat le genouil en terre et que ceux qui servent d’introducteurs aupres de luy aux ministres refugiés ne leur eussent pas servi en cela de reigle ou d’exemple. Je connois deux ministres francois qui dans le dessein de faire la reverence à Monsieur l’archevesque de Cantorberi [7] s’en allèrent à la maison, à son hostel ou à son palais comme il plaist à l’usage de l’appeller, ils heurterent long temps à la porte, mais enfin quelc’un de dehors les vint avertir charitablement que quand Monseigneur disnoit, les portes estoient toujours fermées et qu’on ne les ouvroient jamais à personne. Ils apprirent dans la suite qu’ils avoyent sujet de se consoler par l’exemple de Monsieur le duc d’Ormont [8] à qui la mesme chose estoit arrivée quelques années auparavant. Quand les portes furent ouvertes les deux ministres entrerent, ils demanderent le bibliothequaire qui estoit de leur connoissance et qu’ils avoyent cru devoir employer pour les presenter à l’archevesque. L’archevesque estoit indisposé et on ne le voyoit point ce jour là mais encore qu’il eust esté dans une santé parfaite, le bibliothequaire leur dit assés franchement qu’il n’auroit ozé les présenter à Monseigneur[,] que ce n’estoit pas là sa charge et que s’il vouloit une autrefois avoir cet honneur ils devroient s’y faire introduire ou par Mr Du Marais [9], qui vivoit encore, ou par quelque autre des ministres de l’Eglize de la Savoye. Ils virent la bibliothéque qui est fort belle et comme on leur faisoit aussi voir le reste de la maison, si vous en exceptez la chambre ou le cabinet où estoit Monsieur l’archevesque[,] on les avertit qu’on entroit point dans la sal[l]e et en general dans tout ce qui estoit de l’appartement de Monseigneur sans avoir la teste découverte, encore qu’il n’y eust personne. Si on consultoit ces gens là, Monsieur, ils ne croyroient pas à mon advis, que les evesques d’Angleterre pussent renoncer si facilement / à ces titres et à ces maniéres qui ne sentent pas assés l’humilité du christianisme. Et ces facons de parler, Monsieur[,] Monseigneur S[ain]t Pierre et Monseigneur S[ain]t Paul, de l’air dont elles sont placées dans la page 7 me vous paroissent-elles du caractére d’une Lettre pastorale ? Que dites vous • de ce qu’on list dans la 6 me page en termes exprés, il n’y a pas de semaine qu’il ne se face de pareïlle assemblée et de pareïl massacre, quand on ajoute sept ou huit lignes aprés, vous pouvés conter que nous ne vous dirons rien que de vray et que de certain ? Que dites vous encore de l’eloge qu’on donne dans la page 5 me à l’illustre M. Loüys de Maroles [10] ? C’est un confesseur de Jesus-Christ que tout Paris a veu à La Tournelle chargé de chaisnes d’un poids extraordinaire, preschant du milieu de ses fers. L’éloge me paroist fort bon jusques là, mais d’ajouter que toute la France a les yeux tournés sur luy comme sur le plus grand exemple de courage de pieté de delicatesse de conscience que notre siécle ait veu, c’est une loüange qui me paroist un peu outrée. S’il s’estoit contenté de dire que c’est un des plus grand exemples... ou comme il en parle dans la suite, que c’est l’un de nos plus illustres confesseurs, j’y donnerois les mains de bon cœur, mais quand on dit que c’est le plus grand exemple... on l’esleve au dessus de tout et l’autheur des Lettres pastorales sçait-il tous les grands exemples de courage et de piété qui se trouvent dans notre siécle ? Sçait il tous ceux que l’on a eu[s] et que l’on a encore en France pour en parler comme il le fait, d’une maniere si hardi et si decisive ? Ne croiés vous pas comme moy, Monsieur, que l’illustre M. Loüys de Maroles dont l’autheur des Lettres pastorales dit à la page 5 me nous vous donnerons quelque jour l’histoire de sa confession et nous vous ferons voir ses sentimens par ses propres lettres, soit le mesme dont il est parlé vers la fin de la page 15 me [ :] pour remplir nostre feüille nous vous donnerons une lettre d’un de nos plus illustres confesseurs, qui commencera de nous apprendre l’histoire de sa confession ? d’où vient donc à votre avis, que l’autheur des Lettres dit à la page 16 me[ :] sa modestie empeschera que nous ne vous / le nommions, mais en le voyant derriere son rideau vous ne laisserés pas d’apprendre de luy... Ces manieres là, Monsieur vous paraissoient-elles d’un homme qui pense à ce qu’il écrit ou du moins qui se souvienne en escrivant la 2 me lettre de ce qu’il avoit dit dans la première ? Ma lettre est desjà trop longue, Monsieur, mais je ne saurois m’empescher de relever encore une chose, qu’il y a de plaisir et d’ avantage pour nous, dit l’autheur des Lettres au commencement de la seconde, à voir ces Messieurs nier cette persécution !... Le mot de plaisir vous paroit-il là fort bien à sa place ? Je n’ay pas l’esprit si heureusement nay que l’autheur des Lettres, je l’ay moins porté à la joye ; je trouve aussi bien que luy qu’il y a de l’avantage pour la bonne cause à voir des evesques[,] des moines et des historiens nier les persecutions qui se font en France à la veüe du Ciel et de la terre, mais pour le plaisir j’avoüe que j’y suis moins sensible, et que ces indignes et lasches flateurs, comme il me semble qu’on les appelle dans Les Plaintes des protestans [11], font quelquefois naistre dans mon ame des passions fort differentes. Au reste je suis persuadé, Monsieur, comme vous, qu’on feroit fort bien de laisser à Mr xxx le soin d’escrire l’histoire de la persecuti[on] de France [12] ; il escrit d’une maniere si judicieuse et si forte et si generalement approuvée, que si quelques uns comme des carabins* ou des gens de trait* ne peuvent refuser à leur ardeur de tirer quelques fois leur coup, il faudroit laisser faire le reste à ceux dont les armes ont plus de poids, qui frappent de plus grands coups, et qui doivent faire esperer à leur parti une victoire plus assurée. Et pour les Lettres pastorales que l’on adresse aux pauvres fideles de France, que j’y souhaiterois de choses, Monsieur, que je n’ay point encore trouvées dans celles qui ont parues jusqu’icy ! Et qu’il est à craindre qu’on ne face plus de mal que de bien à des gens que nous devrions plaindre[,] consoler et soulager comme si c’estoient d’autres nous mesmes, et qu’on ne doit entreprendre de reveïller de l’assoupissement où ils se trouvent qu’après avoir consulté tous les sentimens et toutes les regles de la charité et de la prudence ! Je ne vous dis point qui je suis [13], Monsieur, / je ne cherche pas à sortir de l’obscurité où j’ay vescu jusques à cette heure ; si mon nom est quelque fois allé jusque à vous, peust estre est il desja sorti de vôtre memoire ; je n’ay jamais eu l’honneur de vous voir, ou du moins de vous entretenir qu’une seule fois en ma vie, il y a peut estre sept ou huit mois [14] ; mais il y a long tems que je vous estime et que je vous considere dans vos ouvrages comme un homme d’une erudition profonde, d’un jugement extrement droit, d’une penetration admirable et d’une delicatesse d’esprit dont on trouve peu d’exemples dans nostre siecle. Si je jugeois toujours aussi bien des choses que j’en juge en vôtre personne, j’oserois me flatter, Monsieur, de pouvoir trouver à quelque heure quelque part en vos bonnes graces et que vous ne seriés pas fasché que je vous dise mon nom apres vous avoir assuré que je suis autant qu’il est possible de l’estre vôtre tres humble et tres obeïssant serviteur. Monsieur / Monsieur Bayle professeur/ en philosophie et en histoire/ à Roterdam • 

Notes :

[1Voir Jules-César Scaliger, Poetices libri septem (Genevæ 1561, folio), III.xxv.113 : Scaliger compare Virgile, le plus grand des poètes anciens, « aux peintres et sculpteurs qui, choisissant ce qu’il y a de meilleur dans de nombreux traits de la nature et le combinant en une œuvre propre, ne semblent pas avoir appris de la nature mais avoir rivalisé avec elle et avoir pu lui donner des lois ».

[2Nous n’avons su identifier cet amateur puriste d’Homère dans l’entourage de Bayle.

[3Il se peut que l’auteur de cette lettre soit Noël Aubert de Versé, dont l’animosité à l’égard de Jurieu et de toutes ses productions était très vive : sur l’origine de cette querelle, voir A. McKenna, «  Sur L’Esprit de M. Arnauld de Pierre Jurieu  », Chroniques de Port-Royal, 47 (1998), p.179-238, appendice I : « La critique de Jurieu par Aubert de Versé ». Sur cet auteur, voir également M. Mulsow, « The “New Socinians” : intertextuality and cultural exchange in late Socinianism », in M. Mulsow et J. Rohls (dir.), Socinianism and Arminianism. Antitrinitarians, Calvinists and Cultural Exchange in seventeenth century Europe (Leiden 2005), p.49-78.

[4Dans les NRL, septembre 1686, cat. iv, Bayle avait annoncé les Lettres pastorales en commençant son article par la formule : « Cet ouvrage sera de main de maître ».

[5Le titre complet de l’ouvrage de Jurieu est : Lettres pastorales adressées aux fidèles de France qui gémissent sous la captivité de Babylon : voir Lettre 642, n.11.

[6 Henry Compton (1632-1713), l’adversaire ecclésiastique le plus redoutable de Jacques II Stuart, devint doyen de la chapelle royale et évêque de Londres en 1675 ; il fut responsable de l’éducation spirituelle des princesses Marie et Anne. Comme il s’opposait aux différentes mesures que préconisait le roi en faveur des catholiques, il fut exclu du Conseil et suspendu de l’exercice de ses fonctions. En 1687, il était en contact avec l’agent secret de Guillaume d’Orange, Dykveld, et inspira la résistance des sept évêques à la déclaration d’Indulgence proposée par le roi. Il fut ensuite le seul ecclésiastique à signer l’invitation envoyée à Guillaume d’Orange, et c’est lui encore qui couronna Guillaume et Marie lors de leur accession au trône, après la « Glorieuse Révolution », en avril 1689. Son rôle politique diminua après ces événements.

[7William Sancroft (1617-1693), nommé archevêque de Canterbury en 1677, refusa de prêter serment à Guillaume et Marie et fut démis de ses fonctions en 1690.

[8Il s’agit de James Butler, douzième comte et premier duc d’Ormond (ou d’Ormonde) (1610-1688), lieutenant-général de l’armée royale en Irlande. Fidèle à Charles II, il avait quitté l’Angleterre en 1648 et avait servi d’intermédiaire entre le roi en exil et ses soutiens en France, tout particulièrement à Port-Royal. Il participa à toutes les négociations entre les royalistes et Monck, et retourna en Angleterre avec le roi lors de la restauration. Il fut amplement récompensé de sa fidélité, recouvrant ses propriétés perdues, et, le 30 mars 1661, il fut fait premier duc d’Ormonde. En 1661, il fut de nouveau nommé lord-lieutenant d’Irlande. Cependant, Buckingham se mit à la tête de tous ceux qui s’opposaient à lui, et réussit enfin, le 14 mars 1669, à arracher à Charles son remplacement en Irlande par Lord Robarts. Ormonde fut nommé chancelier de l’université d’Oxford, où, quelques années plus tard, en 1678, il confia son petit-fils et homonyme au pasteur et précepteur huguenot Pierre Drelincourt. Ormonde fut de nouveau nommé lord-lieutenant d’Irlande en 1677. En octobre 1683, il fut remplacé par le comte ( earl) de Rochester ; cependant, le roi mourut avant même qu’Ormonde ne pût quitter son poste. Le dernier acte politique d’Ormonde en Irlande fut de faire reconnaître Jacques II à Dublin. Il retourna alors à Londres, le 31 mars 1685, et y fut accueilli par de grandes manifestations de respect populaire. Il résista aux tentatives de Jacques II pour le convertir au catholicisme, mais réussit à garder la faveur du roi jusqu’à sa mort, le 21 juillet 1688. Voir Dictionnaire de Port-Royal, s.v. (art. d’ A. McKenna).

[9Richard Dumaresq, dont on ignore les dates, était un pasteur français établià Londres où il desservait l’Église de la Savoie. Il avait prononcé le 28novembre 1675 un sermon qu’il avait publié ensuite sans autorisation et quiavait été saisi comme pamphlet diffamatoire (Haag2, 1886, t. V, col.742-743). Il semble avoir été auparavant pasteur à Jersey, d’après lamention d’un pasteur Dumarest figurant dans l’introduction des listes de“ Conversions et reconnaissances faites à l’Eglise de la Savoie, 1684-1702”, British Huguenot Society Quarto Series XXII, p.XIV.

[10Louis de Marolles, que Jurieu présente comme « avocat de Sainte-Menehould » dans sa première Lettre pastorale (du 1 er septembre 1686), p.5, y était receveur des consignations.

[12Allusion, sans doute, à Elie Benoist, qui préparait son premier ouvrage historique, Histoire et apologie de la retraite des pasteurs à cause de la persécution de France (s.l. 1687, 8°) ; quelques années plus tard, il allait publier son Histoire de l’édit de Nantes, contenant les choses les plus remarquables qui se sont passées en France jusqu’à l’édit de révocation (Delft 1693-1695, 4°, 5 vol.).

[13Sur l’hypothèse que l’auteur de cette lettre est Noël Aubert de Versé, voir ci-dessus, n.3.

[14Nous ne saurions préciser à quelle occasion Aubert de Versé, si c’est bien lui, a pu rencontrer Bayle au mois de mars ou d’avril 1686.

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