Lettre 664 : Frédéric de Dohna à Pierre Bayle
Notes :
[1] Maximiliaan d’Yvoy (1621-1686), ingénieur militaire et architecte des fortifications, responsable des provisions de l’armée des Etats généraux. Il avait été employé par Frédéric de Dohna avant de rejoindre l’armée hollandaise en 1673. Il mourut à Cologne le 14 décembre 1686. Voir Nederland’s Adelsboek, 46 (1953), p.538, et Lettre 122, n.22.
[2] Voir la lettre du comte de Dohna adressée à Bayle au mois de juin 1683 comportant un commentaire sur les Pensées diverses (Lettre 223).
[3] Il est intéressant de constater que le comte de Dohna n’a retenu des Pensées diverses que la dénonciation de l’idolâtrie et non pas le plaidoyer pour la tolérance des athées ni même la thèse présentée sous forme de « paradoxe » sur l’existence d’une société d’athées.
[4] Frédéric de Dohna a entendu parler du compte rendu que Bayle avait fait de l’ Histoire de la Ligue de Maimbourg (Paris 1684, 12°) dans les NRL d’avril 1684, art. III, mais il se méprend en croyant que le journaliste a rectifié les propos de l’ancien jésuite. Maimbourg, dit Bayle, « blâme aussi et il réfute fortement tous ces historiens passionnez, ou mal instruits, qui ont parlé du baron de Dona général des reîtres comme d’un gentilhomme dont la naissance n’étoit pas assez relevée pour cet emploi. Pour lui il a mieux pénétré dans la verité de la chose, et il a soûtenu avec beaucoup de justice que ce baron étoit d’une des plus anciennes et des plus illustres maisons de la Prusse, et que ses ancêtres avoient possedé, depuis plusieurs siecles, la dignité de burggrave, qui est une des plus considerables de l’Empire. Son Alt[esse] Electorale de Brandebourg met parmi ses titres la glorieuse qualité de burggrave de Nuremberg, et c’est mal traduire ce mot en notre langue que de l’exprimer par le titre de baron, qui signifie beaucoup moins que l’autre. »
[5] La lettre est écrite d’une autre main mais signée et parfois corrigée par le comte.