Lettre 948 : Pierre Bayle à Jean-Alphonse Turrettini
Je ne vous suis pas moins obligé, Monsieur, de ce que vous m’avez procuré par Mr Pinsson [1], que si vous en etiez la cause unique. Le choix que vous avez fait a si heureusement reussi pour moi, que j’en ai la derniere reconnoissance. Achevez de grace, ce que vous avez si avancé, communiquez le billet inclus à l’obligeant Mr Pinsson avec le petit memoire sur la difficulté qui me reste [2], et si vous pouvez en tirer bientot (à sa commodité pourtant) reponse [3], faites moi la grace de me l’envoier.
Notre imprimeur n’a pas encore passé la syllabe
Je suis infiniment obligé à l’illustre Monsieur Baluze du memoire qu’il vous a remis pour moi [5]. Il prouve clairement que la famille du nom de Dine-matin est bonne et ancienne dans le Limousin ; j’avois demandé à Mr Janisson [6] si les Limousins ap[p]ellent
Mr Basnage à qui j’ai communiqué vos nouveautez et les complimens que vous lui faites, vous embrasse tendrement. Il m’a preté le discours de Mr de La Bruyere prononcé à l’Academie le jour de sa reception [10]. Je ne sai point ce que les connoisseurs en disent, mais pour moi je l’ai trouvé tout à fait beau. C’est un stile d’un tour fort singulier, et qui sans etre selon toutes les regles du degagement des periodes, et des equivoques de nos nouveaux grammairiens [11][,] est plein d’idées qui en peu de mots enferment de grands objets. C’est de lui Monsieur, que je vous avois demandé dans la lettre de Monsieur Leers, d’où il etoit ; du moins c’etoit ma pensée et peut-etre que j’ecrivis La Loubere, au lieu de La Bruyere [12]. Mais ce fut donc contre mon intention car je savois il y a long tems que Monsieur de La Loubere etoit de Thoulouse, et placé chez Monsieur de Pontchartrain [13]. Souffrez donc que je m’explique mieux et que je vous prie de m’ap[p]rendre qui est et d’où est, et ce que fait Mr de La Bruyere [14]. Il y a long tems que je souhaitte de savoir s’il est vrai que Mr Varillas soit du Poictou [15].
Nos nouveautez lit[t]eraires sont peu de chose. Il paroit un petit libelle intitulé Les heros de la France sortans de la barque de Charon [16] ; ce sont des entretiens dont Mr de Louvois [17] et Monsieur le prince de Waldeck [18], Mr de Monchevreüil [19] tué à la bataille de Ner-winde, etc. sont les principaux interlocuteurs. On y pousse diablement la retraitte de Gemblours [20], et on rap[p]orte quelques lampons faits sur ce sujet. Il est vrai que cette retraitte a valu à nos nouvel[l]istes plus qu’une bataille gagnée.
Le Callimaque [21] que l’on imprime à Utrecht sera un ouvrage de consequence à cause du grand nombre d’observations que Mr Spanheim le ministre d’Etat fournit pour cette edition. Son Julien [22] se continuë toujours à Leipsic et sera aussi un tres bon livre.
Vous savez sans doute que Monsieur Isarn ministre réfugié à Amsterdam a publié un discours latin contre Mr Leidekker qui est bien poivré ; il y mele quelque chose touchant l’efficace du bapteme, sur quoi Mr Witsius a publié une dissertation fort estimée [23]. Nous avons depuis peu un nouveau journaliste à Amsterdam [24], qui doit / donner son ouvrage feuille à feuille, chaque sepmaine. Il m’a dit quand je lui ai representé qu’il va empieter sur le travail de Mrs de Beauvel et Bernard, qu’il s’attachera sur tout aux medailles et aux monumens, decouvertes de commerce, etc. et d’ailleurs qu’il parlera plutot des livres à venir que des livres imprimez, et qu’il • se contentera de donner un plan fort succint des livres afin de laisser à ces M rs la liberté d’etre les premiers qui en parlent amplement. Je crains que si son dessein lui reussit en sorte qu’il le continuë, le defaut de matiere pour d’autres articles, ne l’oblige à se ruer sur les livres et à remplir sa feuille de ce qu’ils contiendront, et par la il n’y aura plus de livres dans l’ Histoire des scavans et dans la Biblioth[eque] univ[erselle] dont ce journal n’ait eu le tems de donner une idée generale, pendant les trois mois qu’il aura eus d’avance. L’auteur de ce nouveau journal est Mr Dartis cy-devant ministre de Berlin, auteur des Sentimens desinteressez sur l’« Apologie de la retraitte des pasteurs » [25].
Mr Leers n’a point recu de votre part aucun livre de Mr Papin [26], mais comme il en a dans sa boutique, vous n’avez qu’à parler il en enverra en Angleterre à qui vous voudrez. Il m’a dit qu’il y a un Lexicon Heptaglotton Castelli [27] dont il peut se defaire à part, et que le prix est 36 florins. Je ne le vois point disposé à rimprimer la dissertation De nummis Herodiadum du P[ère] Hardouin [28]. Nous verrons bientot une nouvelle edition du Diction[n]aire de Moreri avec quelque peu d’additions et de corrections de Mr Le Clerc [29]. Les imprimeurs interessez ramassent de tous cotez de quoi faire un Sup[p]lement qu’ils imprimeront à part [30]. Je vous prie Monsieur de vous informer si on songe à Paris à une nouvelle edition de cet ouvrage [31]. On m’a dit que Mr Osiander professeur à Tubinge a escrit fort amplement contre feu Mr Turretin [32]. C’est un homme qui n’est gueres fort que ce Mr Osiander. J’ai de la confusion d’avoir si peu de nouveautez à vous mander ; ce n’est pas ma faute, c’est la sterilité de nos auteurs qui en est la cause.
Adieu Monsieur, je suis votre tres humble etc.
Mr Leers et moi vous prions d’asseurer Monsieur Baluze de nos tres humbles respects. /
Le memoire de Mr Pinsson fait mention d’un médecin nommé Jean Martinus dont Mr Moreau publia les lecons sur Hippocrate De morbis internis en 1637 [33]. Obligez-moi de vous informer si Mr Moreau selon sa coutume mit à la tete la vie de l’auteur.
A Monsieur / Monsieur Turretin, chez Mr / Samuel Bernard banquier / ruë Monconseil / A Paris
Notes :
[1] Dans la lettre adressée à Pinsson des Riolles le même jour, Bayle avait fait allusion aux informations que celui-ci lui avait fournies pour ses articles consacrés à la famille Akakia : voir Lettre 947, n.6.
[2] Il s’agit de la Lettre 947 et du billet comportant de nouvelles questions sur la famille Akakia (Lettre 947, appendice).
[3] La réponse de Pinsson des Riolles est perdue, mais nous savons qu’il répondit aux questions de Bayle, car celui-ci l’en remercie dans le deuxième article « Akakia, Martin », rem. C : voir Lettre 947, appendice, n.2.
[4] Sur l’oratorien aixois Louis Thomassin (1619-1695), voir P. Clair, Louis Thomassin (1619-1695). Etude biographique et bibliographique (Paris 1964), et Dictionnaire de Port-Royal, s.v. (art. de J. Lesaulnier) ; sur les ouvrages mentionnés ici par Bayle, voir Lettres 208, n.9, et 525, n.15. La Méthode d’étudier et d’enseigner chrétiennement et solidement la philosophie, par rapport à la religion chrétienne et aux Ecritures (Paris 1685, 8°) avait été recensée dans les NRL, mai 1686, cat. vi, et juin 1686, art. VI. Il lui manque, d’une part, La Méthode d’étudier et d’enseigner chrétiennement et utilement la grammaire ou les langues, par rapport à l’Ecriture Sainte, en les réduisant toutes à l’hébreu (Paris 1690, 8°) et, d’autre part, La Méthode d’étudier et d’enseigner chrétiennement et solidement les historiens profanes (Paris 1693, 8°, 2 vol.), qui venait de paraître et qui devait être recensée dans le JS du 11, du 18 et du 25 janvier 1694.
[5] Sur Etienne Baluze, bibliothécaire de Colbert, voir Lettres 93, n.23, et 769, n.20. Ses contacts avec Bayle semblent se maintenir surtout par l’intermédiaire de François Janiçon. Le mémoire en question, portant sur le nom « Disnematin », n’a pas été exploité par Bayle dans son article « Daurat (Jean) », rem. B, consacrée aux racines de la famille Daurat (ou Dorat) chez les Dinemandi et les Bermondet, mais il est mentionné dans l’édition des Jugemens des savans de Baillet établie par La Monnoye (Amsterdam 1725, 8 vol.), viii.351n, art. 1337 : « Je ne dis rien de son nom de famille
[6] La lettre de Bayle à Janiçon ne nous est pas parvenue (voir Lettre 933, n.8), mais on observe ici l’efficacité du réseau parisien de Bayle, dont les principaux membres relaient ses questions à leurs correspondants particuliers.
[7] Etienne Baluze, Epistola ad S. Sorberium de vita, rebus gestis, moribus et scriptis illustr. viri P. de Marca : cette lettre avait dû circuler en manuscrit, car nous n’en connaissons qu’une édition tardive (Paris 1763, 8°). Baluze composa des mémoires sur l’histoire de sa région : ses Historiæ Tutellensis libri tres (Parisiis 1717, 4°, 2 vol.) ne furent publiés qu’un an avant sa mort. Voir aussi A. Leroux, « Notes inédites d’Etienne Baluze sur l’histoire du Limousin (1651-1654) », Bulletin de la Société des Lettres de Corrèze, 1888, p.459-481.
[8] Etienne Baluze, Vitæ paparum Avenionensium, hoc est historia pontificum Romanorum qui in Gallia sederunt ab anno Christi MCCCV usque ad annum MCCCXCIV (Parisiis 1693, 4°, 3 vol.), ouvrage recensé dans le JS du 22 mars 1694 ; voir aussi l’édition établie par G. Mollat (Paris 1914-1928, 4 vol.).
[9] Bayle ne consacre pas d’articles spécifiques aux papes d’Avignon, mais, dans les articles « Naples (Jean I) » et « Roquetaillade », il signale sa dette à l’égard de cet ouvrage de Baluze ; il lui doit également des références dans de nombreux autres articles, tels que « Beaucaire (François) », « Marca (Pierre de) », « Ossat (Arnaud d’) », « Selve (Jean de) », « Vérone ».
[10] Deux éditions de ce discours parurent en même temps : Discours prononcé dans l’Académie françoise à la réception de M. l’abbé Bignon et de M. de La Bruyère, le lundi 15 e juin 1693 (Paris 1693, 4°) et une édition distincte, Discours prononcé par M. de La Bruyère, le lundi 15 e juin 1693, jour de sa réception (Paris 1693, 4°). Voir le Mercure galant, juin 1693, p.259-284, et le commentaire critique d’ Antoine Galland dans sa lettre à Nicaise du 24 juin 1693, éd. M. Abdel-Halim, lettre 68, p.185-186.
[11] Bayle pense sans doute à Bouhours et à ses critiques Louis-Augustin Alemand et Nicolas Andry de Bois-Regard : voir la bibliographie chronologique des interventions de ces grammairiens dans la polémique autour du Nouveau Testament de Mons dans A. McKenna, De Pascal à Voltaire, p.939-942.
[12] Cette lettre de Bayle à Minutoli, envoyée apparemment par l’intermédiaire de Reinier Leers, est perdue.
[13] Sur le Toulousain Simon de La Loubère (1642-1729), ambassadeur en Suisse et au Siam, mathématicien, élu à l’Académie française le 25 août 1693, voir Lettre 762, n.5, et R. Roux, « S. de La Loubère, ambassadeur et académicien », Revue d’histoire diplomatique, 42 (1928), p.241-264, 449-475 ; M. Jacq-Hergoualc’h, Etude historique et critique du livre de Simon de La Loubère « Du Royaume de Siam » (Paris 1987).
[14] Jean de La Bruyère (1645-1696), précepteur puis secrétaire du petit fils du Grand Condé, élu membre de l’Académie française le 15 juin 1693, auteur des Caractères (Paris 1688, 12°) dont la neuvième édition fut publiée en 1696, année de sa mort.
[15] Antoine Varillas (1620-1696), historiographe de Gaston d’Orléans, puis du roi, est né à Guéret dans le Limousin : voir Lettre 81, n.46.
[16] Les Héros de la France, sortans de la barque de Caron, s’entretenans avec Messieurs de Louvois, Colbert, et Seignelai ( Cologne 1693, 12°).
[17] Sur François-Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre et secrétaire d’Etat, voir Lettre 256, n.2.
[18] Le prince Georges Frédéric de Waldeck-Eisenberg (1620-1692), général néerlandais, s’était mis au service de l’Etat du Brandebourg en 1651 : il rompit alors l’alliance avec l’empereur et rechercha des alliés parmi les princes protestants. Après la Glorieuse Révolution, il fut nommé commandant en chef des forces des Provinces-Unies dans les Pays-Bas espagnols pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Face aux troupes françaises, il subit une sévère défaite à la bataille de Fleurus en 1690 et de nouveau face au duc de Luxembourg à Leuze en 1691.
[19] Gaston-Jean-Baptiste de Mornay, dit le comte de Montchevreuil, colonel du régiment d’infanterie du roi, un des cinq grands prieurs de l’ordre de Saint-Lazare, gouverneur d’Arras, lieutenant-général des armées du roi et de la province d’Artois en 1692 ; il participa en 1692 au siège de Namur, où il fut blessé d’un coup de mousquet dans la joue ; en 1693, il fut fait grand-croix de l’ordre militaire de Saint-Louis ; il fut tué à la bataille de Neerwinden le 29 juillet de l’année suivante. Il ne doit pas être confondu avec son frère aîné, Henri de Mornay, marquis de Monchevreuil (1622-1706), gouverneur de Saint-Germain-en-Laye.
[20] Voir Famien Strada, Histoire de la guerre des Païs-Bas, traduite par Pierre Du Ryer (Bruxelles 1727, 12°, 5 vol.), ii.341-352, sur la bataille de Gemblours en 1578, où les Flamands furent défaits par Jean d’Autriche.
[21] Ezéchiel Spanheim, In Callimachi hymnos observationes (Ultrajecti 1697, 12°).
[22] E. Spanheim, Juliani imp. Opera quæ supersunt omnia, et. S. Cyrilli Alexandriæ archiepiscopi contra impium Julianum libri decem (Lipsiæ 1696, folio) : voir Lettre 910, n.17.
[23] Sur cette polémique de Pierre Isarn contre Leidecker, voir Lettres 940, n.8, et 945, n.16. Sur la dissertation de Witsius, voir Lettre 911, n.33.
[24] Sur le nouveau journal de Gabriel d’Artis, voir Lettre 934, n.1.
[25] Sur Gabriel d’Artis, ancien pasteur de Berlin, voir Lettre 244, n.54. Cet ouvrage est dirigé contre celui d’ Elie Benoist, Histoire et apologie de la retraite des pasteurs à cause de la persécution de France (s.l. 1687, 8°).
[26] A en juger par le Lexicon de Castell dont Bayle cite le titre, il s’agirait ici de livres d’ Isaac Papin, qui avait publié quatre ouvrages : Essais de théologie sur la providence et la grâce, où l’on tâche de délivrer M. Jurieu de toutes les difficultés accablantes qu’il rencontre dans son système ([Rotterdam] 1687, 12°) – ouvrage dont Bayle avait rédigé la préface ; La Foi réduite à ses véritables principes et renfermée dans ses justes bornes (Rotterdam 1687, 12°) ; La Vanité des sciences, ou réflexions d’un philosophe chrétien sur le véritable bonheur (Amsterdam 1688, 12°) ; La Tolérance des protestants et l’autorité de l’Eglise, ou réponse au libelle de M. Jurieu qui porte pour titre « Lettre pastorale », avec une lettre à M. Jurieu sur ce qu’il y a de personnel dans ce libelle (Paris 1692, 12°).
[27] Edmund Castell, Lexicon heptaglotton, hebraicum, chaldaicum, samaritanum, æthiopicum, arabicum conjunctim, et persicum separatim [...] adjectis hinc inde vocabulis armenis, turcicis, indis, japonicis, etc., ad illustrationem harum linguarum inservientibus [...] cui accessit brevis et harmonica [...] grammaticæ omnium præcedentium linguarum delineatio (Londini 1686, folio, 2 vol.).
[28] Jean Hardouin, Chronologicæ ex nummis antiquis restitutæ prolusio de nummis Herodiadum (Paris 1693, 4°).
[29] Sur cette nouvelle édition du Grand Dictionnaire historique de Moréri, établie par Jean Le Clerc (Paris, Lyon 1691, folio, 2 vol.), voir Lettre 822, n.11-12, et sur le rôle de cette édition dans l’évolution du projet du DHC de Bayle, voir H.H.M. van Lieshout, The Making of Pierre Bayle’s « Dictionaire historique et critique » (Amsterdam et Utrecht 2001), p.1-4. Voir aussi notre illustration n°13 : une page manuscrite du recueil des erreurs de Moréri constatées par Bayle, projet qui a constitué le point de départ de sa conception du DHC.
[30] Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane ; septième édition, où l’on a mis le supplément dans le même ordre alphabétique, éd. Jean Le Clerc (Amsterdam 1694, folio, 4 vol.).
[31] La huitième édition du Grand Dictionnaire historique de Moréri parut en 1698 à Amsterdam. C’est en 1699 que parut une nouvelle édition parisienne complétée sous le titre : Le Grand Dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane par M. Louis Morery, nouvelle édition [par M. Vaultier] où l’on a inséré le supplément et quantité de remarques extraites du « Dictionnaire critique » de M. Bayle (Paris 1699, folio, 4 vol.).
En 1702, parut à Amsterdam une nouvelle édition mise à jour avec une préface de Jean Le Clerc : Le Grand Dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane qui contient en abregé les vies et les actions remarquables, neuvieme edition où l’on a mis le Supplément dans le même ordre alphabétique, corrigé les fautes censurées dans le « Dictionnaire critique » de Mr Bayle (Amsterdam 1702, folio, 2 vol.).
[32] Lucas Osiander le fils (1571-1638), professeur de théologie et, à partir de 1620, chancelier de l’université de Tübingen. Il publia contre les anabaptistes un ouvrage intitulé Enchiridion controversiarum, quæ Augustanæ Confessionis Theologis cum Anabaptistis intercedunt. In quo utriusque partis argumenta candide proponuntur, et paralogismi adversariorum, breviter ac nervose dissolvuntur (Tubingæ 1605, 8°) et un autre contre les calvinistes : Enchiridion controversiarum quæ Augustanæ Confessionis Theologis habent cum Calvinianis (Tübingen, 1605, 8°), qui connurent de nombreuses rééditions. C’est sans doute ce dernier ouvrage qui est désigné comme un écrit hostile à François Turrettini.
[33] Jean Martinus, Prælectiones in librum Hippocratis, « De morbis internis » (Parisiis 1637, 4°), ouvrage imprimé chez Pierre Moreau.