Lettre 1197 : Le doyen Bonhomme à Jacques Du Rondel
Tout me contraint Monsieur et m’empesche deja depuis la precedente poste de Rome de vous aller rendre compte de la commission dont l’illustre Monsieur Baÿle m’avoit bien voulu rechercher [1]. Je me vois donc obligé par la crainte d’un trop long retardement de vous dire par ce billet, qu’enfin malgré les soins et les memoires presentés par des personnes considerables il est impossible d’arracher ou de deterrer hors du secret de l’Inquisition la condamnation de la congrégation guastalline. Plus amplement à nostre entreveüe [2] : dans l’incertitude du temps[,] recevez par avance les souhaits sinceres d’une heureuse nouvelle année. Je vous les presente Monsieur com[m]e j’aÿ l’hon[n]eur d’estre en verité vostre treshumble et tresobeissant serviteur
Notes :
[1] Sur le doyen Bonhomme, voir Lettre 1149, n.1. Du Rondel avait signalé à Bayle dans sa lettre du 13 août 1696 que le doyen Bonhomme avait noté dans son agenda « la congrégation de la comtesse de Guastalla » et c’est dans le DHC, art. « Vayer (François de La Mothe Le) », rem. H, que Bayle évoque cette « confrairie de la victoire de soy-mesme contre la chair » : voir Lettre 1149, n.10.
[2] Autrement dit : « J’en dirai plus lors de notre prochaine rencontre. »