Lettre 982 : Charles Drelincourt à Pierre Bayle
Me voila de retour de La Haie, peu satisf[ait] de ma négociation ; car n’aiant pu dire à Mylord de P. [1] ce q[ue] je devois, je me suis contenté d’un
On lit ces sortes de requêtes, puis on les brusle, sans y rép[ondre]. Mais je tacherai d’aposter quelcuns [ sic] qui en sollicite l’éxécution.
Que faire, dans un tel ac[c]ablem[en]t d’af[faires] par le peu de sejour de S[a] M[ajesté] [3] à La Haie ?
Un feu violent ne se peut cacher ; je ferai donc éclater toûjours soit à la Cour, ou ailleurs, l’ard[eu]r de mon zéle pour l’ill[ustre] Mons r Bayle, q[ue] j’honore de toutes les puissances de mon ame. •
Notes :
[1] Puisqu’il est question plus loin du séjour de Guillaume III à La Haye, on peut penser qu’il s’agit ici de Hans Willem Bentinck, Lord Portland : sur lui, voir Lettre 778, n.16. Drelincourt semble avoir saisi l’occasion de la visite de Lord Portland à La Haye, dans la suite du roi Guillaume, pour se charger d’une mission en faveur de Bayle : il s’agissait certainement de défendre Bayle contre les accusations qui avaient entraîné son renvoi de l’Ecole Illustre.
[2] L’orthographe du mot ne fait aucun doute : il est écrit avec une capitale et souligné par Drelincourt. Puisque le mot
[3] Guillaume III d’Orange, roi d’Angleterre.