Lettre 320 : Nicolas de La Sablière à Pierre Bayle

A Paris ce jeudi 17. aoust 1684

J’ai été bien agréablement surpris, Monsieur, à mon retour de la campagne, en recevant vos journaux [1], c’est ce qui m’a consolé de la vie tranquille que mes affaires m’ont obligé de quitter. En verité, Monsieur, vous ne pouviez pas en envoyer à une personne plus reconnoissante de cet honneur et de ces marques de consideration que je le suis, c’est ce que je voudrois vous pouvoir témoigner plus sensiblement. Vous sçavez le cas que je fais de vos ouvrages, et le plaisir qu’ils m’ont / donné en Hollande, en me faisant passer agréablement des journées entieres, que j’aurois passé[es] bien tristement sans eux : mais comme vous ne voulez pas que je parle du prix de celui-ci, je vous dirai sincerement ce qu’on y trouve à redire ; je vous satisferai premierement, et puis je me satisferai moi-même. Voici donc mon sentiment et celui de quelques personnes à qui je l’ai communiqué ; votre plan est admirable à la verité, mais j’ai trouvé quelque chose dans l’execution qui ne me paroît pas conforme à ce que vous vous proposez dans la Préface.

Par exemple l’article de la vie de Madame Helyot  [2] me paroît plutôt une satyre qu’une relation. Je mets en ce rang là celui de la Réponse de l’auteur / de la Recherche de la verité à M. Arnaud [3], parce qu’il m’a semblé que vous n’êtes pas fâché de donner quelque trait* à ce dernier auteur. Et bien que l’article suivant qui concerne l’ Histoire de la Ligue de Maimbourg [4], ne soit pas tout-à-fait restraint à la simple relation, néantmoins je trouve qu’il est fort bon par rapport à l’auteur qui rit le premier des traits de satyre qu’on lui donne, et qui se donne pour ce qu’il est ; mais je doute que des personnes qui ne le connoîtroient pas, reçussent pour excuse ce que vous alleguez à la fin de cet article. Pour ce qui regarde celui des Dialogues de la santé [5], beaucoup de personnes ont cru qu’il étoit mandié. L’auteur m’a dit qu’il vous écrivoit sur cette matiere, comme sur le reste de votre ouvrage. Per- / mettez moi seulement, Monsieur, de vous dire en passant, que la louange excessive et donnée à tort et à travers a fort décrié le Mercure galand ; je ne vous dis pas cela au sujet de M. Fremont, à qui on ne sçauroit refuser de grands éloges, mais sur d’autres auteurs que vous alleguez, dont on a trouvé les louanges outrées. Pour ce qui est des Dialogues, il me semble que vous deviez éviter d’en parler, puisque vous n’en aviez pas plus de connoissance que celui qui a écrit contre ; joint à cela que si vous vous engagez à deffendre les ouvrages que vous rapportez, vous tomberez dans l’inconvenient de la controverse, si l’on vous répond. Or c’est ce que vous ne pouvez pas faire sans sortir de votre caractere. Nous avons / aussi trouvé que l’article d’ Arlequin procureur [6] ne devoit point avoir de place dans votre journal ; en effet il n’est pas digne des matieres que vous y traitez.

On y a aussi trouvé quelques endroits embrouïllez ; pour moi je n’en ai remarqué que deux ; l’un est la douziéme refléxion que vous faites sur la tenuë du concile universel, concernant l’ Exposition de M. de Meaux [7] ; l’autre est l’article où vous entrez en matiere sur les Lettres de M. Patin [8]. A propos de cet auteur, une personne qui le connoissoit fort bien, m’a prié de vous dire qu’il n’étoit pas digne des éloges qu’on lui donne du côté de la science, qu’il ne lisoit jamais que les titres des livres, et que dès qu’il apprenoit qu’il y avoit quelque personne illustre aux / païs étrangers, il ne manquoit jamais de leur écrire, pour s’acquérir de la réputation. On a aussi censuré dans votre ouvrage le rapport que vous faites des extraits des lettres écrites à M. Allix et au théologien allemand, sur la tenuë d’un concile universel [9], disant que ces nouvelles ont trop peu d’ apparence*, et que de pareilles relations pourroient rendre votre journal suspect en France. Pour moi je ne suis point de l’avis de ces censeurs, et je ne vous en aurois rien touché n’eût été pour vous faire sçavoir tout ce qu’on dit de votre ouvrage, comme vous l’avez souhaité.

Je finis cette critique par une petite remarque au sujet de M. de La Fontaine , que vous traitez un peu cavalierement [10]. Permettez-moi de me servir de ce mot ; en veri- / té, Monsieur, il méritoit bien quelque éloge dans un livre aussi considerable que le votre, étant sans contredit un des plus illustres de notre siecle, je suis persuadé que vous lui aurez rendu justice dans la relation que vous aurez fait[e] dans vos journaux suivans de sa reception à l’Academie, que le Roi a agréé malgré ses envieux [11] ; car il est certain que l’obstacle de sa reception ne procedoit que de M. Despreaux, qui etoit son compétiteur ; et que quoi qu’en ait pu dire M. Rose [12] dans ses déclamations, les Contes n’en étoient que le prétexte : aussi est-il constant qu’à la Cour on a tourné cette affaire là en ridicule, et que le sérieux de Messieurs de l’Academie a été fort long-tems un sujet de satyre, jusques là que M. le duc / dit au Roi qu’une affaire de cette importance et si essentielle à l’Etat, ne demandoit pas moins qu’un juge tel que Sa Majesté. Enfin, Monsieur, ce qu’il y a de constant, c’est qu’on n’a reçu M. de La Fontaine que lorsqu’il y a eu une place vacante pour M. Despreaux. A l’égard de l’éloge que je vous dis qu’il méritoit, ce n’est pas qu’il la souhaitte, car c’est l’homme le plus modeste du monde sur ce sujet-là.

Vous voïez bien, Monsieur, par les libertez que je prends, que vous avez sujet d’être satisfait de ma sincerité, je me suis acquitté le mieux qu’il m’a été possible de ce que vous m’avez demandé, quoique je sois un fort mauvais critique, et surtout n’ayant pas assez d’experience pour juger d’un ouvrage aussi sublime que le / vôtre ; mais comme ce que j’en ai fait n’a été que vous répondre à la lettre obligeante qui accompagnoit votre present, je vous déclare sincerement que je soumets ma critique à ce qui vous paroîtra plus juste, ne doutant pas que des personnes de meilleur goût que moi ne vous aïent donné de meilleurs avis. Enfin, Monsieur, puisque vous devez être satisfait, il est bien juste que je me satisfasse, non pas par une dissertation de votre journal, car j’aurois trop à faire, mais en vous assurant sincerement que votre entreprise est très loüable, très belle et bien executée, à la reserve de ce que je vous en ai dit, qui ne sont que des minucies. Votre stile me paroît fort beau et fort coulant, et l’on peut dire sans deguisement que / vos journaux seront les plus curieux de l’Europe, à cause de la liberté qu’on a en Hollande d’imprimer toutes sortes de livres, et de la diligence* des libraires pour les avoir. Enfin, Monsieur, les personnes de goût à qui j’ai fait voir cet ouvrage, le mettent beaucoup au dessus du Traité des commettes [13]. Dès que je pourrai avoir des mémoires je ne manqueray pas de vous les envoyer, conformément à ce que vous me marquez : je ne vous en promets pas en grand nombre, mais vous pourrez en être seur.

Je souhaiterois de tout mon cœur de pouvoir trouver des facilitez pour avoir la suite de vos journaux tous les mois : si vous me les pouviez procurer je vous aurois une double obligation, et j’en affranchirois avec plaisir et le port et le prix, aussi bien / que des autres livres de Hollande, si je pouvois les avoir à ces conditions. J’ai écrit depuis peu à votre ami sur son nouveau livre [14] dont vous me parlez, si vous me vouliez seconder à lui persuader d’ôter certain feu de ses ouvrages, et particulierement de celui-ci, qui surpasse les autres, je suis persuadé que cela réussiroit, et que son livre en seroit infiniment plus estimé. On attend ici de vous ou d’ailleurs une critique des Dialogues des sieurs… [15] (mais votre journal n’a que faire de cela.) Je vous assure qu’on fera autant de plaisir au catholique romain qu’au huguenot. Notre ami pourra vous communiquer ce que je lui ai écrit sur ce sujet ; vous pouvez encore observer que l’abbé … [16] est un sophiste misanthrope, qui ne /

connoissant personne d’aussi savant que lui, méprise assez le genre humain. Si vous entreprenez cet ouvrage, je vous recommande les hommes apostoliques de la Préface, les vignettes, l’existence et l’immortalité de l’ame par les sensations, comme la voix de la Rochouart, les soupes de Talbot etc. [17] le trophée à la mémoire de l’abbé … qu’on prétend être en partie la cause du livre [18] ; les religions du monde, traitées du haut en bas [19].

Je vous prie de m’excuser de n’avoir pas pû vous écrire en moins de mots, et de pardonner les ratures que ma trop grande promptitude me fait faire, quand même je recopierois cent fois une lettre. Je suis, Monsieur, votre très humble et très obéïssant serviteur. / 

Comme j’allois cacheter ma lettre l’on m’a appris deux choses que j’ai cru dignes d’y être mises, l’une concerne M. Patin ; on dit que quand M. Heinsius, avec qui il avoit eu un grand commerce de lettres, l’eût vu, il dit Dominus Patinus est vir probus, sed minimè doctus [20]. Je me sers de ce témoignage pour prouver ce que je vous ai dit ci-dessus ; l’autre regarde la plainte que vous faites pour le public de l’attente où l’on est de la réponse de M. Nicolle aux Considerations sur les letres circulaires [21] ; je viens de la voir imprimée, elle porte pour titre Les Prétendus Réformez convaincus de schisme, pour servir de réponse à un livre intitulé Considerations etc [22].

Notes :

[1Nicolas de Rambouillet, sieur de La Sablière, du Plessis et de Lancey (1656- ?), fils de l’ amie de La Fontaine et membre éminent de la communauté huguenote, avait donc reçu des numéros des NRL de la part de Bayle : la lettre de Bayle ne nous est pas parvenue. M me de La Sablière abjura en mars 1685 : voir Douen, i.516 ; son fils Nicolas fut embastillé à la Révocation et se réfugia ensuite à Londres, où, en 1718, il était l’un des directeurs de l’hôpital français : voir S. Menjot d’Elbenne, Madame de La Sablière (Paris 1923).

[2NRL, mars 1684, cat. x : compte rendu de Jean Crasset, La Vie de Mme Helyot (Paris 1683, 8°).

[4Louis Maimbourg, Histoire de la Ligue (Paris 1684, 12°) : NRL, avril 1684, art. II.

[5Jean Jacobé de Frémont d’Ablancourt, Dialogues de la santé (Amsterdam 1684, 12°) : publié d’abord à Paris en 1683, l’ouvrage avait fait l’objet d’un compte rendu assez tiède dans le JS du 17 avril 1684, mais avait été attaqué par Donneau de Visé dans le Mercure galant, qui s’en prenait même au titre sous prétexte que la santé ne constituait pas l’un des interlocuteurs des Dialogues. Le petit article de Bayle, dans les NRL, mars 1684, cat. iv, est une mise au point sarcastique dirigée contre cette critique superficielle.

[6[ Anne Mauduit de Fatouville], Grapinian, ou Arlequin procureur (Paris 1684, 12°) : NRL, avril 1684, cat. vii.

[7« On voit de quelle maniere, quoique le pape eût approuvé l’ Exposition de la doctrine catholique faite par M. l’ évêque de Meaux dans l’espérance d’attirer plusieurs réformez, on n’a pas laissé de soûtenir dans le même temps par la plume d’un des inquisiteurs des propositions contraires à celle que cet évêque avoit attribuée à son Eglise en adoucissant sa créance pour tendre un piége plus subtil. » : NRL, avril 1684, art. VII (voir ci-dessous, n. 9).

[9Bayle a consacré l’art. VII des NRL d’avril à commenter un projet de concile universel évoqué par Wagenseil dans une lettre du 5 février 1684 à Pierre Allix, et dans une lettre qu’un théologien allemand écrit à un de ses compatriotes séjournant à Paris.

[10Dans les NRL d’avril 1684 (cat. vii), Bayle avait indiqué qu’on trouvait quelques vers de La Fontaine au début d’ Arlequin procureur (voir n. 6). Il ajoutait : « On a publié ailleurs une ballade qu’il a adressée au même prince, où il touche en passant la raison pourquoi l’Académie françoise refuse de l’aggreger. Il devoit remplir la place que la mort de M. Colbert a laissée vacante dans ce corps illustre ; mais quelqu’un ayant représenté qu’il ne seroit pas de la bienséance qu’une compagnie où il y a tant de personnes graves et mitrées reçût un poëte qui a publié tant de contes impudiques, on a sursis à son installation. » Bayle tiendra compte (voir note suivante) de la remarque de son correspondant, dont on comprend l’intérêt qu’il porte à La Fontaine si l’on se souvient qu’il est le fils de la marquise de La Sablière, l’amie et la protectrice du fabuliste.

[11Elu le 24 avril 1684, en même temps que Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711), qui succédait à Claude Bazin de Bezons, La Fontaine fut reçu à l’Académie française le 2 mai. A la fin de l’art. IV des NRL datées de juin – dans un article consacré à Catulle –, Bayle revient sur ce qu’il avait dit (voir note précédente) des obstacles à son élection : « S’il y a de l’effronterie et de la saleté, c’est principalement dans la chose même, et beaucoup plus que dans les paroles qui l’expriment, comme on peut le voir dans les Contes de M. de La Fontaine. Nous avons dit, dans nos Nouvelles du mois d’avril, que ces Contes avoient été cause qu’on avoit sursis sa réception dans l’Académie françoise. Présentement nous disons que cet obstacle a été levé ; on a bien vû que ce genre de poësie n’empêchoit pas qu’il ne fût très-honnête homme. » Puis, dans l’art. VIII des NRL de juillet, intitulé « Réception de M. Boileau à l’Académie françoise » (elle eut lieu le 1 er juillet), il précise : « Nous avons parlé ailleurs d’un obstacle qui retarda la promotion de M. de La Fontaine. Nous eussions pu dire que la concurrence de M. Boileau y contribua aussi. C’est du moins une opinion assez générale, et que l’on appuye sur ce que la mort de M. de Bezons ayant donné le moyen de satisfaire les deux concurrens, on permit de procéder à la réception de M. de La Fontaine. Il fut reçu le 2 du mois de may, et l’on eût reçu M. Boileau le même jour s’il eût été à Paris. »

[12Toussaint Rose (1611-1701), secrétaire du cabinet de Louis XIV, membre depuis 1675 de l’Académie, où il avait succédé à Valentin Conrart, était un partisan des Anciens. Il avait soutenu la candidature de Boileau contre celle de La Fontaine, comme on l’a vu dans la Lettre 299, n.8.

[15Abbés Louis de Courcillon de Dangeau et François-Timoléon de Choisy, Quatre dialogues. I. Sur l’immortalité de l’ame. II. Sur l’existence de Dieu. III. Sur la providence. IV. Sur la religion (Paris 1684, 12°). Bayle mentionne l’ouvrage dans le catalogue (iii) des NRL de juillet 1684 et lui consacre un article en août (art. VI) : voir Lettre 327, n.10, et ci-dessous les notes suivantes.

[16L’ abbé de Choisy.

[17Dans les NRL d’août 1684, art. VI, Bayle rapporte ainsi l’argumentation que Théophile propose à Timoléon : « Quand vous vous chauffez la main, il est sûr que vous sentez une sorte de plaisir. Si dans le même temps on approche de votre nez une odeur agréable, vous sentez une autre espèce de plaisir. Si je vous demande lequel de ces deux plaisirs vous plaît davantage, vous me répondez, c’est celui-ci, ou c’est celui-là ; vous comparez ensemble ces deux plaisirs, et vous jugez d’eux en même temps. Si après que vous vous êtes chauffé et que vous avez senti l’odeur, je vous fais voir un beau tableau de Poussin ; si je vous fais entendre Mademoiselle Rochouas ; si je vous fais manger un potage de Talbot, n’est-il pas vrai que vous pouvez dire lequel de tous ces plaisirs a été le plus grand ? Il faut donc que ce qui juge ait ressenti tout cela. Ce même vous qui juge connoît si un plaisir des sens est plus agréable qu’une spéculation, et choisit entre ces deux choses. Donc le même principe qui sent les plaisirs sensuels sent aussi les spirituels, et juge, et veut. » De là les auteurs concluent que l’âme, qui est le principe des sentiments, est un être simple : « Si elle est simple, elle est indivisible, et si elle est indivisible, elle est immortelle, parce qu’il ne se fait point de destruction naturellement que par la séparation des parties qui composent un tout. »

[18« La scène où nos deux personnages composent le dialogue sur la providence est le jardin d’une maison de campagne que Théophile dit lui avoir été donnée, de la manière du monde la plus honnête, par M. l’ abbé de Lyonne. A ce mot Timoléon se souvient de ce qu’il doit à ce même abbé, qui m’est venu trouver, dit-il, de son propre mouvement, et après m’avoir demandé mon nom de baptême, m’a mis dans la main un morceau de parchemin dont je tire deux cens pistoles de rente. Ils concluënt qu’ils doivent élever un trophée à leur bienfaiteur commun. » ( NRL, août 1684, art. VI.)

[19« Le quatrième dialogue s’est passé apparemment dans un Séminaire. Timoléon s’y étoit retiré après une maladie qu’il avoit euë fort à propos pour achever l’œuvre de sa conversion. Ce n’est plus un homme du monde, peu penetré de la verité celeste ; c’est un homme mort à lui-même, qui après avoir réfuté les juifs, donne à réfuter à Théophile les mahometans et les calvinistes. Théophile, qui a été autrefois de la religion, raconte comment il a été éclairé, et il reconnoît que M. de Meaux a frappé le dernier coup. Il nous parle fort de l’infaillibilité de l’Eglise, et il prétend qu’elle est necessaire pour ne pas errer confusément de secte en secte, et pour se mettre l’esprit en repos. Il nous conte qu’il a fait plusieurs voyages, qu’il a surtout bien vû la Pologne, qu’il a eu commerce avec les sociniens, les anabaptistes, les luthériens, etc. Il dit que tous ces sectaires tirent leurs principes de l’Ecriture, et que l’on court risque de les suivre indifféremment, si l’on ne s’en rapporte à un guide bien assûré. Il avouë franchement qu’il auroit plûtôt trouvé ce guide dans l’Eglise romaine, si l’on n’avoit eu grand soin de lui en faire dès le berceau un portrait hideux. » ( NRL, août 1684, art. VI.)

[20« Le sieur Patin est un honnête homme, mais très peu savant. »

[21Présentant l’ Examen des méthodes proposées par Messieurs de l’Assemblée du clergé de France en l’année 1682 de Jacques Basnage ( NRL, mars 1684, cat. vii), Bayle avait conclu ainsi sa notice : « On s’est contenté dans cet Examen de réfuter les méthodes, parce qu’on a cru que l’auteur des Considerations sur les lettres circulaires [ Jean Claude] avoit fait le reste suffisamment. Je ne sçai pourquoi la réponse que M. Nicole a été chargé de faire à ces Considerations se fait tant attendre. »

[22Les Prétendus réformez convaincus de schisme, pour servir de réponse à un livre intitulé Considérations sur les Lettres circulaires de l’Assemblée du clergé de France (Paris 1684, 8°). Annoncé dans les NRL d’août 1684 (cat. iii), l’ouvrage de Pierre Nicole sera longuement recensé dans celles de novembre 1684 (art. I) : voir Lettre 287, n.6.

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