Lettre 1206 : Pierre Bayle à Jacob Le Duchat

[Rotterdam,] le 6 e de janv[ier] 1697

Je me suis souvenu ce matin, M[onsieur], que dans la lettre que je me donnai l’honneur de vous ecrire hier [1], j’oubliai une chose que je devois vous dire, c’est ce qui concerne Mr Bourdelot medecin de Mr le chancelier. Je suis seur qu’il se croira tres honnoré de la lettre que vous lui ecrivez pour le consulter sur les deux questions [2], et sur toutes autres. C’est un des plus honnetes hommes du monde, et en meme tem[p]s tres fourni de livres rares, et de connoissances exquises.

Ce n’est point une faute d’impression que 1599 à l’egard de la profession en hebreu de Pierre Cayet [3]. L’auteur que je cite, savoir Mr de Launoi, marque cette année là, le Pere Du Breul dans ses Antiquitez de Paris la marque aussi [4], mais si vous avez des preuvres que Cayet fut promu à la charge de lecteur de la langue hébraïque l’an 1596, je les prefererai à ces deux autoritez.

Je suis toujours,

Notes :

[1La lettre de Bayle à Le Duchat du 5 janvier (Lettre 1204).

[2Toutes les lettres de Jacob Le Duchat de cette période sont perdues et nous ne saurions donc préciser la nature des recherches bibliographiques qu’il souhaitait demander à Pierre Bonnet Bourdelot. Il ne faut pas confondre ces deux recherches avec celles que Bayle avait demandées à François Janiçon à la bibliothèque de Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, concernant la préséance des cardinaux au Parlement de Paris et la Querela infantium : voir Lettres 1156, n.45 et 46, 1183, n.17, et 1160, n.22.

[3Bayle revient sur cette question de chronologie dans la deuxième édition du DHC, art. « Cayet (Pierre Victor Palma) », rem. E, en signalant sa dette à l’égard de Le Duchat. Il s’agit d’un article qui avait bien fait l’objet de sa lettre à Le Duchat : voir Lettre 1204, n.3.

[4Bayle mentionne ce témoignage contradictoire du bénédictin Jacques Du Breul (1528-1614), Les Antiquitez et choses plus remarquables de Paris, recueillies par M. Pierre Bonfons, augmentées par frère Jacques Du Breul (Paris 1608, 8° ; Paris 1612, 4°, Paris 1640, folio), en marge de l’art. « Cayet », rem. E.

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