Lettre 711 : Pierre Bayle à M. de Courbaut
Notes :
[1] Cette lettre de Bayle, datée sans doute du début de l’année 1688, ne nous est pas parvenue. Bayle a évoqué le cas des fils Courbaut dans sa lettre à Naudis du 27 juillet 1688 (Lettre 702), et il a sans doute été de nouveau question de M. Courbaut dans sa lettre du 15 novembre 1687 (Lettre 705), où il déclarait vouloir s’employer à secourir un de ses « meilleurs amis qui gémit sous l’esclavage, et pour lequel je travaillerai assurement de toutes mes forces, n’y ayant personne au monde qui me tienne plus au cœur que celui-là ». En effet, Courbaut, lieutenant à Campagne, dans le comté de Foix, en 1672, était un cousin de Bayle du côté maternel. Ses deux fils quittèrent la France à la Révocation et cherchèrent à prendre du service : ils passèrent à Rotterdam, où Bayle prêta de l’argent à l’aîné, qui partit pour l’Allemagne et, de là, pour la Morée, tandis que le cadet se décidait à revenir en France. Une note administrative du 28 avril 1689 sur Courbaut signale qu’il est un mauvais nouveau catholique : « luy ni sa famille ne font rien qui vaille » : voir J. Lestrade, Les Huguenots dans le diocèse de Rieux (Paris 1904), p.119n.
[2] La famille languedocienne des Banne d’Avéjan fut très nombreuse. Il s’agit peut-être de Denis de Banne, comte d’Avéjan (1639-1707), maréchal de camp en 1693, qui allait devenir en 1702 lieutenant général, gouverneur de Nancy et commandant en Lorraine.
[3] Sur le passage des frères Courbaut avec deux de leurs cousins à Rotterdam, sur la route du Brandebourg, voir Lettre 627, n.3, et ci-dessus, n.1.