Lettre 774 : Pierre Bayle à Jean Rou
Apparemment, mon très-cher Monsieur, ce billet ne vous tirera pas de peine ; car vous aurez reçu ma réponse [1] ce matin pour le plus tard. Vous trouverez que je me range à votre parti, sur la question que vous m’avez proposée, savoir que
Je suis toujours, etc.
Notes :
[1] Lettre 773.
[2] Il y a sans doute une pointe d’ironie dans cette déférence affichée à l’égard de Bouhours en tant qu’autorité sur la langue. On a vu dans les Lettres 757 et 762 comment Bayle bat en retraite avec délicatesse, se rendant compte que Rou n’accepte absolument pas qu’on remette en question sa compétence grammaticale.
[3] Il s’agit non pas de l’orientaliste André Du Ryer (vers 1580-1660), le traducteur du Coran, mais de Pierre Du Ryer (1605-1658), auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre, surtout des tragédies, et traducteur d’ Hérodote, de Cicéron, d’ Ovide et de Tite-Live, parmi d’autres. Si Rou l’a cité dans une lettre antérieure, c’est qu’il était en train de rédiger une préface pour une nouvelle édition des Pseaumes de D. Antoine, roy de Portugal (La Haye 1691, 12°) dans la traduction de Du Ryer : voir Lettre 773, n.1, et, sur le traducteur, Chaufepié, art. « Ryer, Pierre Du », et E. Bury, « Notes sur Pierre Du Ryer traducteur », in Pierre Du Ryer dramaturge et traducteur, Littératures classiques, 42 (2001), p.59-65.