Lettre 1306 : Le doyen Bonhomme à Jacques Du Rondel

• A Mastricht le 30 sept[em]bre 1697

J’ay voulu tenir la parole que vous m’aviez si obligeamment forcé de vous donner, apres la tenuë de nos petits etats. Je me suis enfermé, non quelques jours mais quelques heures : dans le peu que j’ay leu pend[an]t ce tem[p]s là, j’ay admiré vingt fois l’universalité de l’esprit de votre savant ami ; et je me suis aussi souvent retiré dans la sphere de mon petit genie individuel, mais, Monsieur, je n’ai pu me resoudre / pour cela meme à vous communiquer mes petites remarques, et parce que telles qu’elles pour[r]oient etre dans votre opinion, elles seront certainement meslées avec d’autres que des personnes plus savantes que moy ne manqueront pas de lui envoïer. Je vous dirai donc seulement ce mot que ce bel ouvrage d’ailleurs me paroit n’etre fait que pour les personnes de votre communion, la notre y est attaquée au person[n]el à tout bout de champ, et puisqu’il decide dans l’article d’« Abraham » que Moreri suffit aux catholiques qu’il appelle romains, plusieurs de ceux ci pourront bien en effet s’en contenter, quant à un Diction[n]aire quoique pas comme il pense, quant à l’étude de l’Ecriture sainte, j’ai l’honneur d’etre en verité avec estime votre etc.

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