Lettre 1338 : Claude Nicaise à Pierre Bayle

• A Dijon le 25 dec[em]bre 1697

Je ne fais, Monsieur, que de retourner de la campagne ; j’ai trouvé ici une lettre de votre part que Mr Simon de Valhebert m’a envoiée, où vous me temoignez etre en peine d’un paquet que je n’ay point recu, et que vous me mandez* m’avoir envoié par Mr Burlet medecin de Monsieur de Harlay, et que ce medecin a adressé à Mr l’ abbé de Bose [ sic] pour me le faire tenir ; ce n’est point neanmoins cet abbé qui me l’a adressé, ç’a eté Mr Toisnard ; ce paquet contenoit deux lettres assés amples de Mr Cuper pour le P[ère] Pagy et pour moi ; il y en avoit une de Mr Gralius pour moy[.] J’ay fais [ sic] tenir au Pere Pagy celle qui luy appartenoit, mais pour la dissertation contre les quatre Gordiens, et les autres lettres de Mr Cuper precedentes, je ne les ay point receües. J’ecrirai au premier jour à l’ abbé Du Bos pour m’asseurer sur ce fait, et pourquoi il ne m’a pas ecrit, et m’a fait donner le 2 d paquet par Mr Toisnard qu’il avoit ordre de me rendre lui meme. Je saurai le clair de tout cela ; j’en ecris aujourd’huy amplement à Mr / Bourdelot que je prie de vous envoier ce paquet incessam[m]ent : je vous ai deja parlé de ce sujet ; vous reconnoitrez par la lettre que le Pere Pagi me fait l’honneur de m’adresser l’importance du sujet, et qu’il fera honneur pareillement à Mr de Beauval, et à son journal ; je lui en ecris un mot que je vous prie de lui adresser, et de luy recommander cette affaire, le Pere Pagi m’ecrit qu’on pourra mettre cette lettre en deux journaux, si l’on ne la veut pas mettre en un seul ; mais il est mieux de ne la pas diviser, et de l’imprimer toute entiere en un seul[.]

Je n’ai pas le loisir, Monsieur, de vous en dire davantage au jourd’huy, etant fort pressé du cour[r]ier qui va partir. J’envoyay hier ce soir votre lettre à Monsieur de La [Monnoye] dont vous recevrez icy la reponse, [...] de ses flutes ; il ecrit toujours de sa meme ancre [ sic] ; il lui est difficile de changer son style fatal et formidable de vilains contes dont il fait ses delices. Je vous souhaitte, Mr, un heureux recommencement d’année et un comble de prosperité. J’atten[d]s avec impatience votre apologie contre la medisance : j’ay ecris [ sic] à Mr Léers par Mr de Witt ; il vous fera voir ma lettre.

Je suis du meilleur de mon cœur tout à vous.

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